Des OGM interdits trouvés dans des aliments pour animaux
Greenpeace France s’insurge à propos de l’introduction sur le marché communautaire d’aliments pour animaux contenant des restes de bactéries OGM non autorisées dans l’UE. L’ONG réagit à un article du Monde d’hier révélant l’affaire. Selon le quotidien, les bactéries en question ont servi à produire par fermentation des acides aminés, lesquels ont été vendus par des « filiales française du géant agroalimentaire Ajinomoto ». Les informations sont confirmées par la DGCCRF qui avait détecté la présence de ces OGM non autorisés lors d’un contrôle à la fin 2017. Selon une porte-parole de la Commission européenne que l’AFP a interrogée, la France a signalé l’anomalie aux autres Etats membres. « Etant donné que les produits ne sont pas autorisés, ils sont de facto interdits, donc ils doivent être retirés du marché », a-t-elle indiqué. Greenpeace France estime qu’une fraude s’est produite et s’émeut sur trois points : que les « multinationales de l’agroalimentaire » puissent produire des aliments interdits au sein de l’Union européenne, sur le sol d’un des Etats membres, que des animaux d’élevage soient nourris avec « des aliments produits avec des bactéries génétiquement modifiées ». Enfin l’ONG met en doute le système de traçabilité.