Des cotations volaille se font la malle
Le Service des nouvelles des marchés (SNM) du ministère de l'Agriculture, qui collecte les cotations à Rungis, a créé la surprise en début de semaine en annonçant la suppression immédiate de certaines références en volaille (pintade effilée standard, cuisse et filet de poulet France de marque). Même si les volumes concernés sont relativement restreints, leurs cotations servaient de références à des marchés publics (la découpe de poulet « de marque » représentant plus ou moins la découpe de poulet certifié). Il est bon d'être prévenu au moins deux mois à l'avance, estime un abatteur. La suppression sans sommation peut remettre en cause des appels d'offre en cours, a-t-il expliqué aux Marchés. Elle laisse aussi peu de temps pour gérer le « chamboulement » entraîné dans les contrats en cours (l'abatteur interrogé par notre journal propose un coefficient sur une référence voisine ou un prix fixe pour les contrats arrivant à échéance). L'enquêteur de la volaille à Rungis justifie l'absence de transition par l'expérience passée : « On a déjà conservé des doubles cotations, jusqu'à six mois, rappelle-t-il, mais il y a toujours des collectivités qui gardent l'ancienne et qui sont prises au dépourvu quand elle disparaît. » Questionné sur les changements à venir de nomenclature, il annonce pour la fin de cette semaine des cotations de chapons et de poulardes Label Rouge effilés toutes origines confondues. Pour « courant 2008 », l'enquêteur prévoit, dans les découpes de poulet, une agrégation des origines Belgique et Pays-Bas, et dans les canards et canettes à rôtir, la suppression des références de calibre (comme dans le passé pour le poulet), peut-être compensée par l'apparition d'une cotation « Label Rouge ».