Aller au contenu principal

CRÈMERIES-FROMAGERIES
Des circuits traditionnels à dynamiser

Le prochain Salon du fromage et des produits laitiers, qui se déroulera du 23 au 26 février 2014, à Paris, sera l’occasion de découvrir les efforts de diversification des crémiers-fromagers de France vers des produits laitiers frais et des fromages méconnus.

© R.d

 

Former les gens de la filière et attirer de nouveaux professionnels, se différencier des GMS, obtenir le statut d’artisan mieux reconnu du grand public… Les tâches que s’est fixée la FNDPL (Fédération nationale des détaillants en produits laitiers baptisée Fromagers de France) sont primordiales pour dynamiser les ventes dans les circuits traditionnels. Comme beaucoup de métiers de bouche, la profession de crémier-fromager avait en effet beaucoup souffert de l’explosion des GMS. Dans les années 60 - 70, elle ne comptait plus qu’environ 2 500 acteurs. Aujourd’hui, grâce notamment aux actions de formation et d’information de la FNDPL, le métier s’est transformé et le nombre de magasins atteint 3 300. La fédération ayant elle-même doublé le nombre de ses adhérents. Les ventes ont progressé, surtout dans les grandes villes à bon pouvoir d’achat qui connaissent des croissances à deux chiffres (entre 0 % et + 5 % pour les villes moyennes). Elles ne dépassent toute- CRÈMERIES-FROMAGERIES Des circuits traditionnels à dynamiser Le prochain Salon du fromage et des produits laitiers, qui se déroulera du 23 au 26 février 2014, à Paris, sera l’occasion de découvrir les efforts de diversification des crémiersfromagers de France vers des produits laitiers frais et des fromages méconnus. fois pas 10 % des ventes globales de fromages en France (encore moins pour produits laitiers frais). Avec, bien sûr, des inégalités selon le type de produit : 60 % pour les fromages fermiers, 45 % pour les fromages AOP…

 

 

 

DES CRÉMIERS-FROMAGERS OPTIMISTES

 

Selon l’enquête réalisée par le Salon du fromage et des produits laitiers, en octobre dernier, par voie de mail, auprès de 148 crémiers-fromagers, les détaillants sont optimistes quant à leur avenir. Ils connaissent leurs atouts : un grand choix de fromages (envi- fromages AOP, fermiers…) et des produits laitiers frais (aujourd’hui, 16,5 % de leur chiffre d’affaires). 98 % d’entre eux vendent du beurre, 92,6 % de la crème fraîche, 91,9 % du fromage blanc, 85,1 % du yaourt et 85,1 % de la faisselle. Et, pour 50 % d’entre eux, des spécialités régionales. Mais ils savent aussi qu’ils sont aujourd’hui un peu trop classiques et qu’ils devront désormais renouveler fréquemment leur offre, notamment en crèmerie. Selon l’enquête, 72 % des professionnels disent souhaiter élargir leur gamme de produits frais (yaourts à boire de vache, de brebis ou de chèvre, desserts lactés…) pour se distinguer de la concurrence (55 %) et répondre à la demande de leurs clients (52 %). « La diversification devrait aussi porter sur des spécialités régionales, qui apporteraient sans doute beaucoup de différenciation par rapport aux GMS, suggère Philippe Olivier, président de la FNDPL. Nous avons fait l’inventaire d’une trentaine de spécialités régionales possibles, tels le Fontainebleau en Ile-de- France, Le Gournay en Haute- Normandie, le Cremet d’Anjou, les faisselles lyonnaises, les petits suisses à l’ancienne de Normandie dans leur célèbre boîte en carton… ». La FNDPL est d’ailleurs en train de monter les premières formations pour faire découvrir ces produits et leur fragilité et surtout pour dédramatiser « l’aventure », plutôt simple et peu coûteuse. Elle recherche aussi un packaging original et exclusif pour cette gamme de produits frais, et commun à toutes les régions de France. Une même démarche de diversification est faite sur les fromages. Ainsi, la FNDPL essaye de réhabiliter des fromages traditionnellement consommés frais, comme par exemple la cervelle des canuts (région lyonnaise), le brie « frais de sel » (en Ile France) ou le blanc de Melun qui, une fois affiné, devient le brie de Melun. « Nous ne voulons pas devenir des boutiques de luxe, où l’on ne viendrait acheter qu’au moment des fêtes, conclut Philippe Olivier. Les consommateurs doivent avoir envie de venir toutes les semaines. »

Les plus lus

Extrait de l'infographie : Viande et volaille, des filières en crise
L'infographie sur la crise des filières viande et volaille en France

La production a reculé ces quinze dernières années dans toutes les filières animales. Les habitudes de consommation évoluent,…

Camion de la Cooperl
La Cooperl donne un coup au financement du Marché du Porc Breton

La FRSEA Bretagne et la FRSEA Pays de la Loire accusent la Cooperl de mettre à mal l’ensemble des outils collectifs utilisés…

rayon vegan en magasin
Fini le steak végétal, encore un décret publié

Le nouveau décret interdisant l’utilisation de dénominations de produits animaux pour les produits végétaux vient d’être…

rayon charcuterie en supermarché avec consommatrices
Baisse des achats de viande et volaille : quelles catégories s’en sortent en 2023

Dans un rayon viande et volaille assez morose en 2023, plombé par l’inflation, le poulet affiche tout de même des progressions…

deux conteneurs, un peint du drapeau de l'union européenne, l'autre peint avec le drapeau chilien.
Accord de libre-échange UE Chili : ce que ça change pour les produits agricoles

Le Parlement européen a voté l’accord de libre-échange avec le Chili. Il est fortement redouté par la volaille

emballage alternatives végétales
La contre-attaque des alternatives végétales françaises

Si la filière viande s’est réjouie du décret interdisant steak et merguez végétaux, les entreprises françaises des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio