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Des atouts pour une bonne campagne 2016


> La production en Bretagne est attendue à plus de 12 000 tonnes.
De faibles stocks de pommes de terre de consommation, une production stable attendue à 45 000 tonnes et un effort soutenu des enseignes de distribution à promouvoir la production française devraient favoriser la campagne de primeurs.

La campagne 2015-2016 de pommes de terre de consommation, qui tire à sa fin (bien qu'elle ne s'achève officiellement que le 31 juillet) s'est déroulée dans de très bonnes conditions, avec des prix rémunérateurs pour l'ensemble de la filière, y compris à l'exportation, jusqu'à la distribution puisque les achats des ménages se sont maintenus au niveau de l'an dernier. Et ce, malgré un hiver doux peu favorable à la consommation de la pomme de terre et des prix de détail en forte hausse. Et surtout, elle se termine précocement, laissant peu de stocks susceptibles de gêner le marché des pommes de terre primeurs. Ce qui laisse espérer un bon déroulement de leur campagne, sauf en cas d'importations excessives.

Des surfaces et une production stables

Les premières primeurs de plein champ, celles des îles (Noirmoutier et Ré), ont fait leur apparition significative dans les rayons et sur les marchés dès fin mars (Pâques). Ces deux bassins insulaires se singularisent par l'appellation d'origine protégée pour ce qui est de l'île de Ré (appellation dont bénéficie aussi la bêa du Roussillon) et la bonnotte, variété vedette de Noirmoutier dont la première mise en marché est intervenue début mai, pour l'Ascension, durant une semaine en exclusivité chez Monoprix, puis sur tous les étals et dans les rayons. Pour la récolte 2016, le maintien des surfaces est constaté pratiquement dans tous les bassins de production, et la récolte nationale dépasserait 45000 tonnes (t) dont plus de 12 000 t en Bretagne et dans les îles, 8 000 t à 9 000 t dans le Sud-Est.

La filière solidaire

Le graphique ci-dessous illustre le calendrier de mise en marché dans les principaux bassins. La commercialisation obéit à des règles précises, qu'il s'agisse des caractéristiques du produit (cueilli avant la pleine maturité, tubercules à peau très fine s'enlevant avec l'ongle) ou de la durée de la campagne qui s'achève impérativement le 15 août. Les pommes de terre primeurs peuvent aussi être commercialisées sous le qualificatif de « nouvelles », ce qui risque cependant de provoquer des confusions avec les « pommes de terre nouvelle récolte », produit précoce mais mature.

La soudure intervenant tôt cette année, en raison du manque de stocks de vieilles pommes de terre, facilite la démarche interprofessionnelle entreprise par le CNIPT (Comité interprofessionnel de la pomme de terre). Les enseignes de distribution se sont engagées à mettre en avant les primeurs françaises jusqu'à la fin de la saison, Biocoop s'étant même interdit de commercialiser des primeurs importées. Cette forte présence en magasin sera soutenue pour la première fois par une campagne télévisée, des spots publicitaires accompagnant une émission de grande écoute (Tout le monde veut prendre sa place) sur France 2, du 9 mai au 18 juin. Mais aussi sur les sites Internet d'un panel d'émissions phare de la même chaîne et via la presse quotidienne régionale.

Pommes de terre primeurs : perspectives pour 2016

Reste à convaincre le consommateur de considérer la primeur comme un légume frais, avec des prix en conséquence.

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