Décryptage
Saluant « la franchise » de Bruno Le Maire qui avait reconnu quelques minutes plus tôt que l’agriculture européenne serait durablement plus chère que la plupart des agricultures du monde, le député UMP Michel Diefenbacher a eu un petit échange intéressant avec le ministre, en commission des affaires économiques élargies, le 29 octobre. « Le problème est de savoir qui va payer le différentiel entre les cours mondiaux et les cours européens ? », a-t-il lancé. Première solution : le contribuable européen, mais il faut que les autres pays l’acceptent. Deuxième solution : « On peut aussi imaginer une renationalisation de la politique agricole ». Ou alors, « mettre à contribution les consommateurs eux-mêmes, si l’on revient à un système protectionniste, ou en tout cas préférentiel ». Réponse de Bruno Le Maire : « Je ne suis pas favorable à la renationalisation de la Pac. Renationaliser le premier budget communautaire serait revenir en arrière ». Mais comment maintenir un budget agricole européen suffisant et garder des outils de régulation après 2013 ? Les discussions débuteront dès 2010 sur le sujet. Tous les groupes de travail ont demandé à Bruno Le Maire d’inscrire en préambule de la LMA la vision de la France sur la Pac de l’après-2013.