Dans le tumulte du marché des denrées tropicales
Les prix du cacao, du café et du sucre continuent de faire des bonds sur les marchés à terme de Londres et de New York. L’arabica a retrouvé son record de 1997. L’espèce préférée des grandes marques de café moulu étire son écart avec le robusta, mais ce dernier grimpe aussi. Les marchés à terme du cacao et du café ont connu cet été des « squeezes » retentissants : d’importants opérateurs ont demandé la livraison de leurs contrats à échéances. Les cours ont flambé. Pas de répit donc pour les industriels du cacao et les torréfacteurs, qui se battent pour profiter de la croissance de la consommation dans les pays émergents. Les industriels du cacao ont vu leur « ratio combiné » (prix de vente de la poudre et du beurre de cacao par rapport au prix des fèves) se dégrader. Si le prix de la poudre est resté élevé, celui du beurre de cacao n’a pu suivre. Les fabricants de chocolat font face à une poignée de fournisseurs, eux-mêmes producteurs de chocolat. Ils ont encaissé ces hausses en s’accommodant de l’atonie du marché mondial entre septembre 2009 et avril 2010, et de la baisse générale des pouvoirs d’achat.
Au Salon du chocolat qui ouvre ce jeudi à Paris, les déploiements de créativité et dégustations de grands crus feront oublier les tumultes du marché mondial. Tandis que la première édition des « International Cocoa Awards » (distinction des meilleurs producteurs de cacao) célèbrera la diversité et l’importance des politiques de qualité à la source.