Crise aviaire : les aides à cofinancer seront examinées et pesées
Les préjudices déjà subis par le secteur avicole à cause de la perte de confiance des consommateurs seront prises en compte par la Commission européenne, a indiqué mardi Mariann Fischer Boel lors de l'adoption par les Vingt-Cinq du principe de co-financement des compensations aux perturbations du marché. Selon Dominique Bussereau, cette « rétroactivité » est essentielle : le pompier européen n'arrive pas à la fin de l'incendie. Sur proposition de la commission, les ministres de l'Agriculture ont accepté à l'unanimité la participation à hauteur de 50 % du budget communautaire des mesures prises par les Etats membres dans les secteurs des œufs et de la volaille de chair. La Commissaire en charge de l'Agriculture a cependant indiqué que la rétroactivité ne s'appliquerait qu'à des mesures justifiées et sur examen au cas par cas. Une fois son feu vert donné, ces financements devront être votés en comité de gestion, en même temps que les restitutions aux exportations. La France s'apprête à rappeler les termes de son mémorandum sur le volet économique de l'influenza aviaire présenté en mars dernier. Ce document appelait à un financement européen des vides sanitaires, les destructions d'œufs et le stock surgelé de viande de volaille invendue. Un total de 320 000 tonnes se seraient accumulé dans les congélateurs européens depuis le début de la crise, selon la Commission. A ce jour, le gouvernement s'est engagé à débloquer un total de 72 millions d'euros de crédits pour la branche avicole.