Crème fraîche : Paysan Breton vise les 3 % de parts de marché à terme
Paysan Breton, la marque de la coopérative Laïta formée en 2009 par Even, Terrena et Triskalia poursuit son élargissement de gamme. Après avoir ajouté ces dernières années au beurre historique des fromages fouettés, des fromages plateau, des crêpes et du lait ribot, Paysan Breton propose désormais sous ses couleurs blanc et rouge de la crème fraîche.
Pour consolider le lancement de sa crème fraîche, premier produit nouveau lancé depuis dix ans sous la marque « Paysan Breton », la coopérative Laïta a ouvert les portes de Laïta Yffignac (Côtes d’Armor), fin avril, une de ses huit usines (six en propre, deux associées). Cette usine collecte 226 millions de litres de lait auprès de 600 éleveurs situés dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres. Avec 120 salariés, Laïta Yffignac fabrique de la crème fraîche pour les industries agroalimentaires et la restauration hors domicile depuis les années 1960 (8600 t l’an passé), et 12 000 t de poudres de lait pour l’industrie, en particulier pour les chocolatiers. C’est en toute logique que le groupe coopératif lui a confié la fabrication des pots de crème fraîche aux couleurs Paysan Breton (20 et 45 cl), marque qui représente 15 % de son chiffre d’affaires consolidé (1,159 milliard en 2011, dernier chiffre connu). Laïta n’a pas eu beaucoup à investir : seulement 100 000 euros pour faire l’acquisition d’un maturateur. En revanche, « il a fallu deux et demi entre la décision de se lancer sur ce marché et la sortie des premiers pots », souligne Marie-Paule Pouliquen, directrice marketing. Laïta a mis un soin tout particulier au choix des ferments lactiques pour obtenir un produit différenciant sur le marché, « onctuseuse et douce ». Paysan Breton affiche clairement ses ambitions. Sur un marché de 165 000 t (53 % en frais, 47 % en UHT), en progression de 5,2 % l’an passé, Laïta vise à court terme les 3 % de Pdm dans les magasins où son produit est référencé -1600 magasins Auchan, Cora, Intermarché et deux entrepôts Leclerc actuellement. Puis, dans un second temps, 3 % du marché national. Ce qui représentera une fabrication annuelle de 5000 t, si les objectifs sont atteints. En quel cas, Laïta envisage d’investir plus lourdement sur son site. Mais, il lui faudra aussi arbitrer entre les débouchés, car son approvisionnement en lait n’y suffira pas.