Crédits en vue pour l’ENV de Maisons-Alfort
Les deux incendies survenus à l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) dans la nuit du 30 au 31 octobre ont été suivis, mercredi dernier, de la visite sur place de Nicolas Forissier, secrétaire d’État à l’Agriculture, du député maire de Maisons-Alfort, Michel Herbillon, et du préfet de Val-de-Marne. Le feu a détruit le toit d’une grange où de la paille était entreposée ainsi que la salle d’opération des bovins et une partie des locaux d’accueil des animaux des riverains. Le directeur, Jean-Pierre Cotard, a déploré le manque de surveillance du site comprenant un pôle d’enseignement et de recherche de 1 000 personnes, un dispensaire effectuant 30 000 consultations annuelles ainsi qu’un musée et un club hippique. Il prévoit environ 80 000 euros pour renforcer le dispositif de vidéosurveillance. Mais l’incident a surtout donné l’occasion au directeur et au maire de réitérer leur demande d’un plan pluriannuel de modernisation. Un tel projet était à l’étude au ministère de l’Agriculture, avait assuré en 2002 Hervé Gaymard, en réponse au député (UMP) Michel Herbillon qui attirait l’attention du ministre sur « la nécessité de procéder rapidement à la rénovation des bâtiments » de l’ENV. Il citait en priorité les édifices historiques datant de l’installation de l’école, en 1765, qui abritent l’administration, le musée et une bibliothèque « considérée comme la plus riche du monde vétérinaire » ainsi que le mur d’enceinte, dans un quartier d’Alfort en « renaissance». Autant d’améliorations la commune attendait en retour de son implication dans la reconstitution du campus universitaire. Dans sa réponse, Hervé Gaymard avait rappelé les dotations de maintenance et de réhabilitation déjà effectuées (198 000 euros en 2000, de 770 000 euros en 2001, 1,585 million d’euros en 2002), mais convenu de la nécessité de poursuivre la réhabilitation.
Si aujourd’hui les conditions d’enseignement de recherche sont jugées relativement acceptables, le directeur regrette que les travaux se fassent toujours au coup par coup. Il espère cette fois une planification grâce à la concertation engagée avec Nicolas Forissier.