Aller au contenu principal

Cooperl parie sur le porc sans antibiotique


Cooperl travaille depuis trois ans sur ce projet.
Les premiers produits issus de porcs engraissés sans antibiotique devraient être lancés d'ici à la fin de l'année, sous la marque Brocéliande.

Cooperl Arc Atlantique vient d'annoncer un projet stratégique majeur. Le leader de l'industrie porcine en France (2,1 milliards de chiffre d'affaires, 430 000 tonnes de viande, 5 000 salariés) est prêt à lancer, d'ici à fin 2014, les premiers produits de viande et de salaisons issus de porcs engraissés sans antibiotique. Ils seront estampillés Brocéliande, marque des salaisons Cooperl en libre-service, qui couvre désormais toute son offre. La coopérative de Lamballe travaillait depuis trois ans sur ce projet. Le lancement par le gouvernement, en 2012, du plan Ecoantibio qui vise à réduire de 25 % l'usage des antibiotiques vétérinaires d'ici à 2017, a conforté Cooperl dans son projet. Pour y arriver, elle a d'abord lancé dans les élevages le porc « bien-être », une démarche incluant la non-castration du mâle. Le porc « bien-être » représentera, à la fin de l'année, les trois quarts de la production du groupe. Cooperl propose désormais à ses éleveurs tout un protocole pour suspendre les antibiotiques après sevrage (à partir de six semaines) pendant 4 à 5 mois d'engraissement. L'objectif du groupe coopératif est de passer de 150 000 porcs sans antibiotique en 2014 à 1,5 million en 2017. Cooperl joue la carte de la différenciation « produits » par l'innovation « pour monter en gamme et [nous] différencier du standard à faible coût », explique Emmanuel Commault, directeur général. Le marché serait très attentif au porc sans antibiotique, en France comme à l'étranger où le groupe réalise 35 % de ses ventes. Cette stratégie présente un autre avantage : consolider la marque « maison » Brocéliande d'un groupe spécialiste des MDD.

Rédaction Réussir

Les plus lus

transport terrestre animaux
Transport des porcs : une nouvelle loi qui pourrait coûter 107 millions d’euros à la filière

Une possible évolution de la législation du transport ne garantira pas forcément le bien-être des porcs. C’est ce que relève l…

Charcuterie
« Si on veut du porc français, il faut créer des élevages en France »

Les charcutiers sont frappés de plein fouet par la baisse de production porcine en France. Elle entraîne une hausse des…

« La France importe déjà du Mercosur pour 1,92 milliard d’euros de produits agricoles et agroalimentaires »

Ingénieur de recherche en économie de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (…

Nouveau record des prix du beurre : « Ça ne reflète pas le marché »

La cotation Atla du beurre cube a franchi un nouveau sommet historique sur la semaine 48, alors que la tendance de marché est…

conteneurs au port du havre
Mercosur : Produits laitiers, vins et spiritueux, ces filières ont-elles un intérêt à l’accord ?

Alors que la colère agricole retentit de nouveau, rallumée par l’approche de la conclusion d’un traité avec le Mercosur, la…

représenant de l'UE et du mercosur
L’UE et le Mercosur signent l’accord, à quoi s’attendre pour l’agriculture ?

Après 25 ans de pourparlers, l’Union européenne et le Mercosur ont conclu un accord commercial, mais des voix s’élèvent déjà…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio