Comment le bœuf argentin se défend
L’interprofession argentine du bœuf fait profil bas sur les réseaux sociaux. De même en Europe où la réputation de l’origine est établie. En Chine, en revanche, elle met les bouchées doubles. Le pays sud-américain n’a jamais autant exporté de bœufs : 708 000 tonnes ces douze derniers mois, tandis que les Argentins en mangent de moins en moins.

Adrián Bifaretti, analyste des tendances de consommation de l’Institut de promotion de la viande bovine argentine (IPCVA).
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M.-H. A.

Miguel Schiariti, directeur du syndicat de transformateurs de bœufs dénommé chambre du commerce et d’industrie des viandes de la République argentine.
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Un élevage allaitant à Charatá, au Chaco, en Argentine.
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L’Institut de promotion de la viande bovine argentine (IPCVA) est un organisme public financé et dirigé par des organisations d’éleveurs et d’abatteurs du pays sud-américain. L’expert consommation de l’IPCVA, Adrián Bifaretti, nous reçoit au 22e et dernier étage d’une tour de verre dominant le centre-ville de Buenos Aires avec vue sur la Maison rose (siège du pouvoir exécutif argentin). Il nous confirme que la consommation de bœuf en Argentine fléchit de manière prononcée : « On est passé de près de 100 kg par an et par habitant dans les années 1970, à 62 kg/an/hab vers l’an 2000, et à 46 kg aujourd’hui. »