Colza et soja en baisse, progrès en tournesol
Comment ont évolué les prix des oléagineux ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du colza, du soja et du tournesol.
Comment ont évolué les prix des oléagineux ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du colza, du soja et du tournesol.

Les prix du colza sur Euronext et sur les marchés physiques ont cédé du terrain entre le 28 juillet et le lundi 4 août (avec changement d’échéance sur le colza Matif). Idem pour le soja coté à Chicago. En revanche, ceux du tournesol ont plutôt progressé sur la semaine. Les prix du pois n’ont pas varié.
Colza : en baisse
Le prix du colza a régressé sur Euronext, avec une perte de 2,50 €/t sur le contrat novembre 2025. La baisse de l’euro soutient les prix du colza français, mais le marché reste sous la pression de la bonne récolte européenne. Les importations de l’UE sur ce début de campagne sont en net recul, de 26,3 % sur un an à 224 104 t. De plus, les exportations de colza bulgare et roumain vers le port d’Anvers font pression sur les prix.
Tournesol : progression
En tournesol, les prix sur le marché physique français ont progressé de 25 à 30 €/t sous l’impulsion des acheteurs. À l’approche d’une récolte qui s’annonce précoce, les vendeurs restent absents, ce qui motive la hausse des prix par les acheteurs. L’Inde a actuellement besoin de reconstituer ses stocks d’huiles végétales en vue des festivités religieuses de Diwali. La demande indienne tire actuellement les prix des huiles de palme et de tournesol.
Soja : net recul
En soja, les cours ont baissé sur le CBOT et ont clôturé à son plus bas niveau mensuel le 30 juillet. L’actualité sur les marchés des oléagineux est encore marquée cette semaine par les négociations commerciales entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux. Durant le week-end, Donald Trump est parvenu à conclure un accord avantageux pour son pays avec Ursula von der Leyen. Le marché a salué ces négociations avec un renforcement du dollar sur le marché monétaire. Cette progression du billet vert pénalise les exportations états-uniennes et exerce une pression baissière sur les cours du soja à Chicago. Les conditions climatiques restent favorables aux États-Unis, ce qui rassure sur le niveau de production du soja états-unienne. Par ailleurs, les importations chinoises vont s’essouffler au second semestre en raison d’une baisse de la demande en alimentation animale.
Pois : sans changement
Le départ Marne est de nouveau coté, à 240 €/t. En Bretagne, les pois et féveroles ne trouvent pas d'acheteurs. Leur prix trop élevé ne leur permet pas de rentrer dans les formulations. Il y a toujours un peu d'activité en pois fourrager/pois jaune/féverole sur le Nord-Est.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.