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Chèvre : « pas d’incidence sur nos ventes »

Pierre Pont est l’un des principaux opérateurs sur le marché de la chèvre de réforme. Il est usager de l’abattoir municipal qui abat le plus de ces animaux (1 400 par semaine), celui de Confolens, en Charente.

Les Marchés : Une chèvre abattue sur deux est testée pour la tremblante depuis la deuxième semaine de ce mois. Avez-vous eu des cas ?

Pierre Pont : Pas pour l’instant, mais on ne s’attend pas à beaucoup de cas. Près de 19 000 chèvres ont été testées à Confolens en 2001 et 2002, et 2 cas seulement ont été trouvés. La prévalence est donc déjà calculée et elle est très faible.

LM : L’abattoir va-t-il devoir retirer d’autres MRS que les « matériels à risque » retirés aujourd’hui. Y a-t-il des inconvénients ?

P. P. : Aujourd’hui, la tête, la rate, la moelle épinière et une partie de l’intestin sont retirés. Les abattoirs sont équipés et ça se passe bien. D’après la fédération (la FNICGV), le comité vétérinaire permanent de mercredi prochain ne devrait pas décider du retrait d’autres MRS. A une époque, il était question de retirer les abats blancs et rouges, dont les boyaux, quelques ganglions aussi, mais c’est difficilement réalisable. Il semble qu’aujourd’hui, une majorité d’Etats membres ne soit pas favorable à l’allongement de la liste.

LM : Les mesures actuelles ou à venir posent-elles un problème économique ? La consommation risque-t-elle de diminuer ?

P. P. : Les mesures sont entièrement prises en charge par les Pouvoirs publics. Autrement, ça ne serait pas possible. Le test coûte une trentaine euros. C’est beaucoup plus que le prix de la chèvre. De plus, la viande de chèvre se vend beaucoup à l’export, dans des pays qui n’ont pas trop de moyens. Sans compter que la viande française vendue aux Antilles et à la réunion est taxée alors que celle qui vient d’Australie ou de Nouvelle-Zélande ne l’est pas. A la question sur la consommation, je répondrais que pour le moment, il n’y a pas d’incidence sur nos ventes.

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