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Céréales : les utilisateurs louent « l’atout France »

Pour rien au monde les sociétés Lesaffre, Roquette et Cargill ne quitteraient la vieille France pour demeurer exclusivement là où les matières premières et la main-d’œuvre sont meilleur marché. Pour se l’entendre dire à l’occasion de leur assemblée générale, les dirigeants des coopératives françaises de production et de céréales ont fait monter sur scène hier Patrick Lesaffre, président d’Intermalting Company, Hervé de Praingy, dg de Cargill France et Marc Roquette, président de l’entreprise éponyme.

« La France est un grand pays agricole et qui va le rester », a clamé le dirigeant français de la multinationale Cargill, qui réalise 44 % de son activité en Europe, notamment dans la trituration et l’amidon. Les organismes stockeurs savent s’adapter au marché, les successives réformes de la Pac ont montré qu’ils trouvent des solutions quand ils sont au pied du mur, a-t-il invoqué.

La capacité des groupes coopératifs à mettre en place des cultures innovantes et leur culture poussée de la traçabilité ont été louées par les trois industriels invités. En blé destiné à l’amidonnerie, leur effort en faveur de la qualité « a été extrêmement apprécié, a complimenté Marc Roquette. Nos fournisseurs sont allés au-delà de mes espérances ». L’amidonnier croit tellement au minerai français qu’il compte s’impliquer dans la chimie verte et espère « consommer beaucoup de céréales».

Par chance, la « végétochimi » française peut s’appuyer sur l’énergie électrique, dont la production est sans émission de gaz carbonique. Concrètement, l’usine d’éthanol que Roquette veut installer dans l’Est de la France sera alimentée par la géothermie et l’électricité. Pour Roquette comme pour Lesaffre, producteur de malt pour la brasserie et de levures, les coûts de transport poussent à conserver des outils de production près des bassins de consommation. L’automatisation poussée des usines relativise le paramètre de la main-d’œuvre. En dépit de ses atouts, « la France est frileuse » a regretté Patrick Lesaffre, promettant aux congressistes un inéluctable accord à l’OMC, sans quoi les accords bilatéraux écarteront l’Europe du marché mondial. « On va continuer à baisser les prix», a-t-il conclu en remerciant les OS.

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