Centralys : la nutrition bœuf à la carte
La part du pâturage en production laitière, celle des cultures de rente, l’intérêt de vaches allaitantes ou de l’engraissement de mâles : l’éventail de questions auxquelles peut répondre l’outil d’aide à la décision Optalys s’élargit. En complétant son logiciel d’audit des exploitations laitières d’un module bovin viande, Centralys cherche à gagner en notoriété dans le bassin allaitant. La firme service estime à 10 % sa part de marché dans l’alimentation des bovins viande. Elle estime à 14 % sa part de marché dans la nutrition des espèces laitières, domaine où elle fait valoir un fameux additif, le Protek (protégeant les protéines dans le rumen), diffusé mondialement par les sociétés du groupe Provimi dont fait partie Centralys.
L’intérêt d’avoir des vaches allaitantes non primées selon le prix de la viande, d’acheter des broutards, de passer en ration sèche pour l’engraissement : ces questions se posent ou se poseront de plus en plus fréquemment aux éleveurs spécialisés dans les races à viande. Optalys est un simulateur technico-économique développée avec le Céréopa (Centre d’études et de recherche sur l’économie et l’organisation des productions animales). Depuis son lancement en 2005, l’expert de Centralys l’a fait tourner plus de 200 fois en élevage laitier. C’est un audit coûteux, en raison de la licence payée au Céréopa. Il est donc logique qu’il prenne en compte les ateliers viande. Un modèle allégé du logiciel peut être utilisé par les techniciens des vendeurs d’aliments. Cependant, il n’a pas encore son module viande. Plus concrètement, Centralys a structuré son offre nutritionnelle adaptée à la viande. Son programme Aminogain se segmente désormais selon les races, les types d’animaux et d’engraissement.
A travers les aliments fabriqués par les clients de la firme et des compléments nutritionnels ciblés, les éleveurs bovins peuvent piloter la répartition du gras dans la viande, privilégier le développement musculaire ou le persillé, mais aussi d’orienter la coloration, améliorer l’assimilation des fourrages, etc.
Centralys entend aussi profiter de la conjoncture laitière pour augmenter ses ventes dans cette activité. Le prix du lait compense largement l’augmentation du coût de l’aliment. Mais l’augmentation du prix de vente des cultures semble encore plus déterminante : elle « compense à elle seule le surcoût de l’alimentation » dans la plupart des simulations, montre Optalys. Centralys réalise 50 millions de chiffre d’affaires avec 5,7 millions de tonnes d’aliments sous ses techniques, dont 2,85 Mt en France.