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CEA Tech débarque à Quimper pour stimuler le futur de l’agroalimentaire

Dans sa stratégie de stimulation de l’innovation au plus près des territoires, le CEA Tech a inauguré, au cœur de l’été, sa septième plateforme à Quimper, dédiée spécifiquement à l’agriculture et l’agroalimentaire.

Les locaux et le show-room du CEA Tech Quimper ont été inaugurés le 10 juillet 2019.
© DR

Sur 160 m2 situés dans la pépinière d’entreprises de la ville, le CEA Tech donne un aperçu du large spectre des technologies qu’il invente tous les jours. Un lecteur portatif de détection de pathogènes, par exemple, ou encore différentes briques technologiques de l’usine 4.0 – puces RFID microscopiques, système de cryptocalcul pour sécuriser les échanges informatiques, etc.

Dans le monde de la recherche, le CEA est un acteur tout à fait singulier. Organisme public de recherche créé pour le nucléaire (lire encadré), il s’est progressivement tourné vers l’industrie française en devenant expert dans les domaines de l’information et la communication, l’énergie et la santé. Depuis le début des années 2010, sur l’impulsion de l’État, sa direction de la recherche technologique (CEA Tech, à Grenoble et Saclay, composé des instituts Leti, Liten et List) s’est installée en région, au plus près des territoires.

« Le premier CEA Tech s’est monté en 2013 en Occitanie ; le dernier, à Quimper », rappelle Stéphane Siebert, directeur délégué du CEA Tech. Le centre de Quimper, choisi pour son écosystème riche d’instituts de formation, de centres techniques et d’entreprises agroalimentaires, sera dédié aux productions et à la transformation du végétal, de l’animal et à la filière halieutique. Il travaillera sur toute la France.

Ce qui distingue CEA Tech, c’est sa formidable force de frappe dans l’innovation. Avec un budget annuel de 650 millions d’euros, CEA Tech (4 500 personnes dont 90 % situés à Grenoble et Saclay, le reste dans les CEA Tech régionaux) dépose chaque année près de 600 brevets, participe simultanément à 2 000 projets industriels, la moitié dans le développement de technologies, l’autre moitié dans le transfert de briques existantes.

Un apporteur de technologies

S’il a inauguré ses locaux et son show-room le 10 juillet 2019, CEA Tech Quimper est, en fait, opérationnel depuis un an. Il a donc pris le temps de défricher le territoire breton, soit en direct – « près de 140 contacts ont été établis avec le monde industriel, technique et scientifique de la région », explique Stéphane Gétin, directeur du site –, soit via les prescripteurs régionaux (Région Bretagne, département du Finistère, Quimper Agglomération, chambre de commerce et d’industrie, etc.).

À entendre Jean-Luc Perrot, directeur du pôle de compétitivité de l’agroalimentaire Valorial, l’arrivée du CEA Tech est une chance pour l’Ouest. « Le CEA Tech va constituer un formidable levier pour la création de brevets, dans un secteur très technophile », assure-t-il.

Le CEA Tech va constituer un formidable levier pour la création de brevets

Présent lors de l’inauguration du show-room du CEA Tech à Quimper, Jean-Luc Perrot estime que « le CEA Tech ne sera pas concurrent des centres techniques existants, mais agira comme un apporteur de technologies absentes de l’industrie agroalimentaire ». Le CEA Tech breton a d’ores et déjà signé un projet de recherche et développement avec un industriel de la viande, labellisé Valorial, mais qui n’a pas encore fait l’objet de publicité. « Dans notre fonctionnement, nous travaillons toujours à trois avec un développeur industriel et un “end user” pour intégrer nos briques technologiques dans des environnements spécifiques », poursuit Stéphane Siebert.

Né dans l’atome

Créé en 1945, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est aujourd’hui un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Il emploie près de 16 000 personnes réparties dans le nucléaire militaire et le nucléaire civil, la recherche fondamentale et la recherche appliquée dans les énergies, l’industrie, etc. Au début des années 2010, l’État missionne le CEA comme acteur de l’innovation au service des régions. À partir de ses deux bases historiques de Grenoble et Saclay, CEA Tech va créer en France, à partir de 2013, sept antennes. Elles emploient en moyenne une quarantaine de personnes chacune, sauf la dernière, Quimper qui ne compte pour l’instant que sept personnes. « Mais à terme, leur format pourrait être de 100 à 300 personnes chacune », commente Stéphane Siebert, directeur du CEA Tech.

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