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Cantine : objectif 100% bio et local pour la cuisine centrale de Millau

Poussée par une forte volonté politique, la cuisine centrale de Millau vise un approvisionnement 100 % bio et local d’ici 2026. Le projet ambitieux repose sur un travail important d’accompagnement des producteurs.

La cuisine centrale de Millau cultive le bio et le local en s’appuyant sur un maillage de 25 producteurs aveyronnais. Le directeur Julien Aigouy veut montrer qu'il est possible de manger bio à la cantine.
© Sarah Thuault-Ney, Ville de Millau

Avec 1500 repas par jour, dont 1250 repas scolaires, la cuisine centrale de Millau a fait le choix du bio et du local. " Notre objectif politique est d’aller vers le 100 % d’ici 2026, explique Aurélie Eson, conseillère municipale en charge de la restauration collective. Quand nous sommes arrivés en 2020, il y avait 27 % de produits certifiés bio, on est passé à 43 % en 2021 et à 54 % en 2022, dont plus de la moitié en local."

"C’est un projet qu’on construit depuis 2010, on a de bonnes fondations mais on bénéficie d’une forte impulsion politique", ajoute Julien Aigouy, directeur de la cuisine centrale, qui insiste : "notre but, c’est du bio, mais local. On s’appuie sur vingt-cinq producteurs aveyronnais. On sait qu’on peut y arriver, que le territoire a le potentiel. C’est un travail de structuration et d’accompagnement." Alors oui, ça coûte plus cher : "on a augmenté le coût alimentaire, on a augmenté le personnel de la cantine, mais on s’y retrouve, poursuit Julien Aigouy. On a une qualité de produit qui n’a rien à voir. Et puis on subit moins l’inflation car elle est maîtrisée." Un modèle qui sert d’exemple à d’autres collectivités. En juin dernier, le réseau Un plus Bio a organisé une visite avec des techniciens venus de toute la France. "On leur montre que c’est possible de manger bio à la cantine et que c’est vertueux pour la biodiversité, pour la santé des enfants et pour l’économie locale : on réinjecte plus de 300 000 euros par an sur le territoire."

Cette politique du bien manger s’accompagne aussi de formations au goût, d’actions pédagogiques et de mesures en faveur du zéro plastique, du recyclage et du compostage des déchets.

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