Cacao et sucre : l’optimisme perdure
Les cours du cacao ont consolidé leurs gains la semaine dernière, restant soutenus par des prévisions de déficit pour la saison 2015/2016 ainsi que par la faiblesse du dollar. La tonne de cacao a même atteint mercredi à Londres 2 308 £, un maximum depuis décembre 2015. Elle est montée vendredi à New York jusqu'à 3 223 $, au plus haut depuis fin décembre. Le déficit serait dû à la sécheresse qui a causé des dommages dans les principales régions productrices, en particulier en Côte d'Ivoire et au Ghana. Ainsi l'Organisation internationales du cacao (ICCO) s'attend-elle à un déficit de 113 000 tonnes, tandis que le groupe de négoce Olam International, basé à Singapour, prévoit pour sa part que le déficit atteigne 308 000 t.
De son côté, le sucre a maintenu sa tendance haussière, malgré les chiffres en demi-teinte publiés mercredi sur la récolte 2016/2017 au Brésil. Le rapport d'Unica a fait état d'un très fort démarrage de la saison sucrière ; au cours de la première quinzaine d'avril, les usines du Centre-Sud ont transformé plus du double de canne à sucre par rapport à l'an dernier à la même époque. En outre, le groupement d'industriels s'attend à ce que la transformation dans la région atteigne entre 605 et 630 Mt de canne cette saison contre 617,65 Mt en 2015/2016, avec une production de sucre attendue en légère hausse. Même si les cours ont brièvement accusé le coup jeudi, ils sont parvenus à se reprendre vendredi, aidés par la dépréciation du dollar.
Les cours du café ont, quant à eux, évolué différemment à Londres et New York, progressant dans le premier cas mais accusant le coup dans le second. Ils ont bénéficié au Royaume-Uni de la faiblesse du dollar, tandis que des retards de récolte en raison de précipitations au Brésil ont pesé dans la balance. En outre, alors que la production d'arabica est annoncée soutenue cette année, la production de robusta est limitée.