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Bush veut mobiliser le monde contre H5N1

De la tribune des Nations Unies, George W. Bush a appelé mercredi à une mobilisation de la communauté internationale contre la grippe aviaire. Les pays exposés au risque d'épidémie doivent procéder à des prélèvements sanguins et partager immédiatement leurs informations avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-il décrété, signifiant que cette « transparence» permettra d'éviter une pandémie mondialement ravageuse.

L'alerte planétaire du président américain fait écho aux déclarations répétées de responsables de l'OMS. L'une des dernières en date est celle du Dr Jai P. Narain, directeur du département des maladies infectieuses, à l'occasion du Sommet de la santé en Asie Sud-Est au Sri Lanka le 7 septembre : « si la pandémie arrivera, là n'est plus la question (mais) quand elle arrivera

Des dépenses mal employées selon Bernard Vallat, directeur de l'Office international des épizooties (OIE).

Il craint pour sa part que les États ne se détournent d'une nécessaire politique de prévention à la source. L'OMS « fait un usage abusif du principe de précaution» a-t-il déploré dans un entretien accordé au quotidien Les Marchés. L'éminent vétérinaire ne voit aucune base scientifique indiquant que la souche actuelle (H5N1) ait la capacité de générer un nouveau virus contagieux entre hommes. S'il admet qu'une pandémie pourrait se produire un jour, cela peut intervenir demain comme dans trente ou quarante ans.

La « fréquence séculaire» d'une pandémie d'origine aviaire détermine la position préventive de l'OIE : aider les pays pauvres à lutter contre la maladie animale et ainsi minimiser les coûts de stockage d'anti-virus à usage humain qu'il faut renouveler tous les deux ans.

S'agissant de la protection animale en Europe, Bernard Vallat pense que la France « a été très sage dans sa recommandation de nourrir et abreuver les volailles d'élevage en plein air à l'intérieur des bâtiments», Il juge cette précaution « suffisante» dans la mesure où le pays est doté d'un réseau de surveillance vétérinaire capable de donner l'alerte dans le délai limite de deux jours. Il rappelle en exemple le cas de fièvre aphteuse en 2001 dans le Maine-et-Loire, circonscrit dans le temps.

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