Bonébel, pain de Loire-Atlantique
Du nouveau chez les artisans boulangers de Loire-Atlantique. Commercialisé depuis début mai, le pain Bonébel est né d'une initiative prise en 2003 par le président de la Fédération départementale des Boulangers Jean-Claude Choquet. Avec la volonté d'y associer toute une filière : agriculteurs, paludiers, meuniers et boulangers. « Il était temps que la boulangerie se réveille en se prenant en main », note Didier Papin, artisan à Saint-Julien-de-Concelles. Ce dernier a participé avec une quinzaine de collègues à l'élaboration collective du Bonébel, sous la houlette du nutritionniste Christian Remesy, directeur de recherche à l'Inra de Clermont-Ferrand. Le processus de fabrication rend assimilable l'enveloppe du blé, aux fortes qualités nutritionnelles. Les apports en fibres (+ 42%), en vitamines (+ 53% pour les B1) et en minéraux sont largement supérieurs à ceux d'un pain classique. Autre bon point pour la santé, la teneur en sel est réduite de 22 %, le goût étant garanti par la fabrication au levain naturel.
De nombreux partenaires se sont associés au projet : le Conseil général, avec une subvention de 40 000 euros, les Chambres d'agriculture et des métiers, le Syndicat de la meunerie et l'Institut Pasteur de Lille. On trouve aujourd'hui le Bonébel chez 75 artisans, sur les 480 que compte le département. Disponible sous toutes les formes (baguette, boule, pain moulé...) le Bonébel est vendu entre 4 et 5 euros le kilo, soit le prix des pains de tradition française. Le nombre de boulangers adhérents à la démarche va croissant et l'objectif de 125 en 2006 pourrait être atteint dès cette année.
La Fédération a dispensé à tous ces artisans une formation de fabrication et de vente, nécessaire pour « vanter les plus de ce produit», explique Didier Papin. Toute la filière signe un cahier des charges. Le blé CRC (culture raisonnée contrôlée) est issu du département, le sel provenant de Guérande ou de la baie de Bourgneuf.
S'il est trop tôt pour dresser un bilan, le boulanger de Saint-Julien se dit « très satisfait du lancement », effectué durant la Fête du Pain et appuyé par une campagne de publicité. Les créateurs du Bonébel ne comptent pas s'arrêter là. Ils visent la labellisation mais aussi « l'élargissement de la gamme, l'ouverture sur d'autres fabrications». Le Bonébel va également sortir de Loire-Atlantique, en commençant par les autres départements des Pays-de-la-Loire.