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Bonduelle investit à l’Est, se réorganise à l'Ouest

Amorcé depuis plusieurs années, le développement de Bonduelle en dehors de l’Union européenne s’accélère. Christophe Bonduelle, p-dg du groupe, a annoncé hier à la presse son nouveau projet industriel en Ukraine. 15 à 20 millions d’euros (répartis sur 5 ans) vont être investis dans un site qui devrait atteindre à terme la capacité de 50 000 tonnes de conserves et de surgelés. Ce nouvel outil sera opérationnel pour l’été 2010. Il complétera l’usine de Krasnodar, en Russie, arrivée à saturation (50 000 t). En investissant à l’Est, le légumier cherche à développer de nouveaux marchés avec une rentabilité bien meilleure qu’en Europe de l’Ouest. Avec seulement 22 % des ventes du groupe, la zone hors Union européenne représente déjà 47 % de son résultat opérationnel courant.

En Europe de l’Ouest et plus particulièrement en France, Bonduelle est en pleine réflexion sur l’évolution de son activité industrielle. Il y a quelques semaines, l’entreprise annonçait la mise en commun de son usine Milagro avec les trois usines Gelagri dans une filiale commune (détenue à 63 % par Coopagri). Un montage qui devrait indirectement faire bénéficier à Bonduelle des aides accordées par l’UE au nouveau statut d’organisation de producteurs. L’industriel réfléchit à d’autres liens avec des coopératives. Le futur site de production de salade 4 e gamme du Val Nantais (en construction à St Julien-de-Concelles) devrait par exemple devenir l’un de ses sous-traitants.

L’acquisition récente du conserveur belge Corbeille (67 M Eur de CA) conduit aussi l’industriel à revoir son dispositif agroindustriel et logistique de Nord Picardie. Un plan stratégique est attendu pour novembre. Il devrait permettre de dégager 5 à 7 millions d’euros de synergies. La France reste néanmoins l’incubateur d’innovations du groupe. 7 millions d’euros ont été investis dans l’usine de Renescure dans une nouvelle technologie de conserves « vapeur » (sous-vide stérilisé dans une ambiance vapeur) dont l’un des intérêts est de mettre en boîte de nouveaux légumes comme le brocoli, la courgette ou l’endive. Mais ce dynamisme suffira-t-il à recréer la confiance auprès des investisseurs financiers ? L’industriel qui a annoncé hier un chiffre d’affaires annuel en hausse de 1,3 % à périmètre constant et un résultat financier négatif de 25 millions d’euros a vu son titre perdre 40 % en une année. « Dans le climat actuel troublé, nous nous attendons à ce que des opportunités apparaissent », a tenu à affirmer Christophe Bonduelle, hier devant la presse financière. « Notre structure actuelle de dette nous rassure plutôt. Aujourd’hui on pourrait lever sans problèmes 150 à 200 millions d’euros », a-t-il ajouté confirmant être toujours en quête de nouvelles acquisitions.

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