Bodin présente sa poulette noire aux grandes tables

> Bertrand Thomas, directeur de Bodin, vend depuis mi-octobre entre 300 à 500 « poulettes » par semaine.
Le volailler vendéen Bodin, spécialisé dans la filière biologique de l'aliment à l'abattoir, a fait déguster au Sirha aux chefs du monde entier une poulette (poulet femelle n'ayant pas pondu) qu'il revendique à la fois biologique, haut de gamme et typiquement française. Elle se présente effilée ou PAC dans un écrin noir marqué « Black C » (avec le « a » en forme de tour Eiffel) et « Poulette de caractère by Bodin ». Élevée selon les normes AB de l'élevage biologique français, la poule bénéficie d'une alimentation enrichie en lin et lait de son 86 au 100e jour. D'aucuns y verront la version noire du poulet de Bresse, avec sa tête et ses pattes aussi noires qu'une truffe melanospo-rum. Son prix conseillé est d'ailleurs du même ordre sur les Min. La poulette noire se vend depuis la mi-octobre, notamment chez Reilhe Martin qui recherchait une volaille haut de gamme biologique et d'approvisionnement constant. Bodin l'a conçue pour les boucheries de luxe, les épiceries fines, la GMS (présentée entière dans une résille noire ou en découpe), mais la haute restauration semble être le créneau le plus demandeur. Il s'en produit 300 à 500 selon les semaines, chez dix-sept éleveurs sous contrat pluriannuel.
“Cette poulette est le symbole de la maîtrise de nos pratiques
Le lancement de cette poulette de 100 jours suit celui des poulets AB de 81 et 91 jours en 2011, sous les marques Nature de France (pour la GMS) et Le Picoreur (pour les distributeurs biologiques). Bodin produit aujourd'hui 12 000 poulets noirs de 91 jours, distribués prioritairement dans les réseaux bios, indique la direc” tion. Cette poulette « est le symbole de la maîtrise de nos pratiques », déclare le directeur, Bertrand Thomas. Elle marque aussi le 30e anniversaire de Bodin. La société, filiale indépendante du groupe Gastronome, a réalisé l'an dernier 38,5 millions d'euros de chiffre d'affaires (contre 32 millions en 2013) pour 4 200 tonnes de pièces entières, découpes et produits élaborés. L'export en représente 15 %. Les ventes en RHF pèsent 18 %, comprenant une part de restauration collective en diminution.