Blé dur : les fabricants de pâtes de nouveau fragilisés
Le syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France et le comité français de la semoulerie industrielle (Sifpaf-Cfsi) tirent la sonnette d’alarme. Face à la hausse du prix du blé dur, consécutive à celle des œufs, « l’industrie nationale, déjà fragilisée par les crises précédentes et la concurrence des pays à bas coûts, ne sera certainement pas en mesure d’absorber cette nouvelle hausse de ses prix de revient sans de graves conséquences sur ce secteur de notre industrie », préviennent-ils dans un communiqué commun. Alors que la production mondiale est historiquement faible (à 35 Mt, inférieur de 3 Mt à la consommation mondiale moyenne de ces dernières années), les prix physiques du blé dur ont franchi le seuil de 320 euros par tonne rendu usine, soit une augmentation de 30% en moins d’un an. Or rappelle le Sifpaf, le prix du blé dur représente 75% du prix de revient d’une pâte alimentaire de qualité supérieure et 50% du prix d’une pâte aux œufs. Cette hausse du blé intervient après celle des œufs début 2012 qui avait déjà affecté fortement trois fabricants de pâtes d’Alsace. Panzani, Pastacorp, Alpina Savoie, Valfleuri, Heimburger, Ferico et Tipiak sont les principaux intervenants du marché français avec une production de 241 933 tonnes de pâtes alimentaires et 87 482 tonnes de couscous en 2011.