Blé: de beaux millésimes au sud de la Seine
L’hétérogénéité de la moisson et son retard dans le Nord de la France à cause des pluies a reporté la publication du bilan de l’ANMF (association de la meunerie française) à la semaine prochaine. Le poids spécifique (PS) serait le critère qualitatif le plus variable. En termes de qualités boulangères, les blés récoltés au Nord de la Seine remportent des opinions favorables. Le meunier André Forest, en Saône-et-Loire, se satisfait des premiers éléments recueillis en Côte d’Or, Saône-et-Loire, Allier et dans le Sud de l’Yonne. Il constate des PS corrects et des taux de protéine élevés, bien qu’inférieurs à l’an dernier. Le responsable des ventes des céréales du groupe coopératif Agralys, collectant en Eure-et-Loir, Essonne et Yvelines, affirme que le blé destiné à la boulangerie est encore meilleur que l’an dernier. Le responsable technologique d’un groupe meunier présent sur l’ensemble du territoire pense retrouver le très bon niveau qualitatif de 2003 en termes de taux protéiques, de rendement en farine (près de 74%) et de qualités panifiables. Son sentiment se base sur des échantillons de farine réalisés dans le Sud-Ouest, le Centre, le Sud de l’Ile-de-France, globalement du sud de la Seine. Il souligne que les meuniers font des efforts importants de classement et envoient en test des échantillons auxquels ils croient. Il en sait néanmoins assez sur les blés récoltés pour estimer que la variété Apache, la première cultivée en France (20%), ne donne pas que de bons résultats cette année, et que Cap Horn, la deuxième (11%), montre des excès de force plus pénalisants que les années précédentes. Les premiers échos de Picardie et de Champagne sont plus mitigés.