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Biolait : les producteurs en quête de sécurité

Le statut du collecteur de lait bio change, de GIE en SAS, pour limiter la responsabilité des producteurs.

Créé en 1994 à l'initiative de six producteurs de lait bio de Loire-Atlantique et du Morbihan, le GIE Biolait évolue. Biolait collecte 33 millions de litres par an (soit 15 % de la collecte nationale) dans une quarantaine de départements. Ses 220 exploitations sont majoritairement situées dans le Grand Ouest mais également bien représentées dans le Nord, en Auvergne et en Rhône-Alpes. Biolait a tourné une page de son histoire lors d'une assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue le 14 septembre à Saffré (Loire-Atlantique). Les producteurs ont voté à 83 % pour la transformation du GIE en une SAS, chargée de la collecte et de la commercialisation. « Dans un GIE, les producteurs ont une responsabilité illimitée en cas de difficultés. D'où le choix d'aller vers une SAS, qui prendra le relais du GIE au 1er avril 2006», explique Catherine Le Du, présidente du GIE et productrice dans le Finistère. « On cherchait une autre solution depuis plusieurs années, c'était une demande récurrente des producteurs. Avec la SAS on a trouvé la forme juridique qui convient, souligne-t-elle. Cette transformation ne change rien au fonctionnement de Biolait, si ce n'est qu'elle apporte cette sécurité».

Parallèlement à la SAS a été créée une association, La Voix Biolactée, du nom du bulletin édité par Biolait. Elle sera chargée de l'animation, de la promotion du lait bio et des échanges de savoirs. Une action de valorisation nécessaire alors que « le lait bio n'est plus en phase de croissance. On a même reculé ces dernières années et on stagne aujourd'hui. La consommation est plus importante dans d'autres pays européens». Catherine Le Du explique ce retard par le fait que « l'on manque cruellement de communication. Mais on y travaille actuellement avec le CNIEL».

Le troisième pilier du nouveau Biolait est celui de l'accompagnement de projets. Ainsi, « des producteurs souhaitent transformer collectivement. Biolait ne s'engage pas là-dessus mais a souhaité les accompagner», note Catherine Le Du. Autre évolution possible, celle de la vente directe, avec un projet déjà bien avancé dans le Nord. Malgré une conjoncture difficile au niveau des prix, Biolait compte sur sa réorganisation pour mieux repartir de l'avant. Et attend comme l'ensemble de la filière une «rémunération de reconnaissance» pour l'agriculture biologique.

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