Bientôt le départ d’un Tour de France de la gastronomie
« L’objectif de ce tour de France gastronomique est notamment de rencontrer les consommateurs, afin de savoir si, demain, les restaurateurs artisans pourront continuer à vivre de leur métier», explique Claude Izard, restaurateur à Cordes-sur-Ciel (Tarn) et président de l’association des Cuisineries Gourmandes des provinces françaises. Créée en 1983, cette association, qui regroupe aujourd’hui 50 restaurants, n’en est pas à son coup d’essai en matière de manifestations à grande échelle. En 2004, elle avait déjà organisé, dans le cadre du Salon Equip’Hôtel, à Paris, « Le plus grand buffet du monde des provinces françaises », présenté par 480 restaurateurs venus de toutes les régions.
Cette année, le « Tour de France » programmé sera composé de « journées forum » organisées dans un certain nombre de villes choisies en fonction de l’implantation des restaurants de l’association. La première aura lieu à Nantes, le 27 novembre, la deuxième à Bordeaux, le 4 décembre, puis la troisième à Toulouse, le 7, dans le cadre de la SISQA (Semaine internationale de la sécurité et de la qualité alimentaire). Viendront ensuite Lyon, Reims, Montpellier, Tour...
« C’est pour l’instant sur le contenu de la journée toulousaine que nous sommes le plus avancés», poursuit Claude Izard. Le matin sera consacré à un forum de la qualité, à vocation professionnelle, qui réunira les producteurs, les métiers de bouche et les restaurateurs, pour faire un état des lieux de la profession. A midi, un marché gourmand regroupera toutes ces personnes et favorisera les rencontres. De 14 à 15 h, des spécialistes présenteront au grand public une ou deux recettes régionales, comme le cassoulet et le foie gras. Les démonstrations se feront en amphithéâtre. Le public pourra intervenir pour poser des questions et repartira avec un document décrivant les recettes en question.
Assises régionales ouvertes à tous
Enfin, des assises régionales, ouvertes à tous permettront, aux professionnels de débattre publiquement sur la culture culinaire, l’intérêt de défendre ce patrimoine, la transmission des savoirs et de la tradition, les liens historiques régionaux, etc. « Cuisine traditionnelle ne veut pas dire passéiste, précise Claude Izard. Les thèmes traités sont d’actualité. Nous voulons que les consommateurs puissent reconnaître un restaurant où le travail est fait sur place, à la main, et nous pensons qu’il est important qu’ils participent pour que les choses évoluent.»
L’association veut aussi reprendre le travail du Conservatoire national des arts culinaires qui a répertorié dans des livres les traditions culinaires régionales, mais il compte les mémoriser à son tour « avec des moyens plus vivants », comme des films.
Enfin, à la fin de l’année 2007, après 7 à 8 étapes, les débats seront retranscrits et édités, afin de servir de support de réflexion pour aller plus loin.