Beurre, poudre : les fabrications européennes résistent mieux que prévu

Alors que les disponibilités de lait sont limitées en Europe et la demande en fromage dynamique, les fabrications de beurre et poudre sont contraintes sur 2023. Mais l’USDA juge que le recul ne devrait être que de 0,6 % cette année en beurre, à 2,06 millions de tonnes. En poudre de lait écrémé, la baisse devrait être de l’ordre de 1 % à 1,5 million de tonnes.

Les échanges sont attendus peu évolutifs en beurre

Les prix très élevés et la quasi-pénurie sur le marché du beurre européen en 2022 se sont traduits par une nette hausse des importations, +57 % sur un an à 72 000 tonnes, notamment en provenance de Nouvelle-Zélande, Ukraine et Turquie. Selon l’USDA, le volume devrait être similaire cette année (70 000 t). Les exportations européennes sont aussi attendues stables, à 250 000 tonnes, l’Europe restant une origine peu compétitive sur le marché mondial.

Un marché de la poudre très concurrentiel

L’Union européenne a exporté 711 000 tonnes de poudre de lait écrémé en 2022, les estimations sont à 700 000 tonnes en 2020, soir près de la moitié de la production communautaire. La compétition est rude avec les origines US et Nouvelle-Zélande, compétitives et qui bénéficiaient de plus d’un taux de change favorable. En 2023,

A noter, si l’Union européenne importe peu de poudre de lait écrémé, 36 000 t l’an dernier, les envois de l’Ukraine ont bondi de 499 % grâce à la suppression des droits de douane.

Une consommation de beurre en léger repli

La consommation européenne de beurre a résisté en 2022 puisque l’envolée des prix des huiles végétales en faisait une option rationnelle en magasin et que la demande de la restauration était au rendez-vous. La tendance devrait se retourner cette année, avec un atout prix qui retourne aux huiles et une fréquentation de la RHF qui devrait se tasser à cause du contexte économique. En poudre, la demande intérieure est attendue stable.