Bétail : la FMBV veut rapprocher les utilisateurs des marchés
Mercredi à Lezay (Deux-Sevres), le président de la FMBV (fédération des marchés de bétail vif), Gilles Rousseau, a salué la mobilisation commune des fédérations des éleveurs, des commerçants, des abatteurs et des marchés sur la rédaction de ce projet de loi qui sera soumis aux parlementaires dès cet été. Ce dossier « nous a donné l’occasion de faire l’expérience d’un travail en totale coordination», s’est-t-il félicité en faisant part de ses espoirs de prochaines discussions sur la rédaction des nouvelles règles de fonctionnement des organisations de producteurs. Il croit en effet qu’une gestion plus performante des marchés passe par le rapprochement « tant au niveau syndical que sur le terrain», avec les utilisateurs. Au niveau syndical, il songe en particulier au travail commun entre la FMBV et la FFCB, la fédération des commerçants en bestiaux. Il appelle de ses vœux une participation formelle des commerçants à la gestion.
Améliorer les cotations
Gilles Rousseau a eu beau relativiser la baisse d’activité en la comparant à celle de la production bovine, la désaffection menace sévèrement des marchés, en particulier ceux qui traitent des gros bovins de boucherie. Le début de 2005 est difficile car le minerai manque. Gérard Poyer a avancé une solution incitative pour les éleveurs que serait le paiement sur le marché le jour même de la transaction. Il promet de réunir prochainement un pool bancaire en vue de ce système qu’il veut appliquer à un marché test.
De son côté, Gilles Rousseau a invité les commerçants à fréquenter davantage leurs marchés en y apportant davantage de bêtes, et affirmé que la FMBV réfléchit toujours aux façons d’améliorer les cotations. La veille, les congressistes s’étaient penchés sur l’évolution des équipements informatiques pour une meilleure information des commissions de cotation, sur le programme de formation en cours (en 2005, il portera sur la relation clientèle et le règlement intérieur) et sur le bien-être animal. Quant à la mise en place de la traçabilité ovine, le président avait regretté que le marché de Parthenay ait été le seul retenu pour participer aux tests de solutions électroniques financés par les pouvoirs publics.