AOP, IGP : l’étiquetage se fait dans la confusion
La disparition de l’appellation contrôlée (AOC) et son remplacement progressif par l’appellation protégée (AOP) est désormais engagée. Dans le principe en tous cas. Car dans les faits, le passage de l’un à l’autre ne se passe pas sans réticences de la part de la filière viticole, attachée à la notoriété de l’AOC. Dès le 1 er mai, la mention en toutes lettres AOP ou IGP ou l’apposition des logos sur les produits concernés est rendue obligatoire par Bruxelles. Mais en réalité, seuls les produits agroalimentaires y seront astreints, et encore, en ordre dispersé (lire page 8-9). Les vins, poids lourds des démarches d’origine, échappent encore à cette réglementation et les viticulteurs ne paraissent pas décidés à abandonner la proie AOC pour l’ombre AOP. Le règlement portant organisation commune du marché vitivinicole, qui doit notamment fixer les conditions de passage des AOC et VDP vers l’AOP et l’IGP, n’entrera en vigueur que le 1 er août 2009. Il prévoit que les cahiers des charges des AOC viticoles devront avoir été transmis à la Commission avant le 31 décembre 2011 pour conversion en AOP. Mais la question de l’étiquetage reste en suspens. « Elle est toujours en négociation entre les différents états membres », souffle-t-on à l’Inao. Les professionnels du vin pourraient avoir le choix entre la mention AOC ou AOP sur l’étiquette ; et l’apposition du logo pourrait être facultative. Un double étiquetage qui ne participerait guère à la compréhension du nouveau système…