« Animal et Société », ne pas trop en attendre
Aujourd’hui, Michel Barnier doit divulguer les compositions des trois groupes de travail des rencontres « Agriculture et Société ». Seule précision donnée vendredi, les représentants des cultes participeront aux débats sur l’abattage rituel qui sera traité dans le groupe « Animal, économie et territoires ». Il n’y aura que 4 réunions plénières ou « débats de société » proprement dits et les conclusions doivent être remises à la avant le 30 juin.
Claude Milhaud, président de l’Académie vétérinaire de France, qui assurera la vice-présidence du groupe « Animal, économie et territoires » aux côtés du député Jérôme Bignon, voit surtout l’occasion de « renouer le dialogue avec les protecteurs des animaux ». « La charge émotionnelle est considérable, juge-t-il. Bien des discussions seront reportées à plus tard ». Il estime qu’un « grand pas en avant » sera fait si chacun accepte de se questionner.
Le vénérable vétérinaire pense que le groupe intitulé « Statut de l’animal » aura le plus de difficultés à progresser, bien qu’il réunisse a priori les meilleurs spécialistes en matière scientifique et éthique et exclut les extrêmes. Compartimenter le problème lui semble une solution. « Peut-être que l’homme, dans ses activités, donne un cadre pour un statut éventuel », songe-t-il. On peut envisager un statut de l’animal de spectacle, de l’animal de rente, pour l’animal de compagnie…
Le sujet « Animal, économie et territoires » est d’emblée cadré par la réglementation européenne. Une réglementation « extrêmement rigoureuse, a souligné Michel Barnier vendredi. Il faut l’appliquer ». Quant aux échéances fixées par Bruxelles, comme la mise aux normes des cages à poules pondeuses en 2012, le groupe pourrait juste constater que c’est une question de moyens, suppose Claude Milhaud.