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Alpina Savoie manque de blé dur bio origine France


> L'association Sud blé dur bio regroupe Alpina Savoie (photo), Ekibio, Bio Sud et Agribio Union.
En participant à l'association Sud blé dur bio, le fabricant de pâtes Alpina Savoie veut structurer la filière et motiver les céréaliers. Les besoins sont là.

Alpina Savoie s'est lancé dans une démarche de valorisation de la filière française du blé dur biologique afin de la stabiliser voire de la développer. L'association Sud blé dur bio a vu le jour en 2012. Elle regroupe deux partenaires de la première transformation, Alpina Savoie et Ekibio et deux coopératives Bio Sud et Agri-bio Union. « En ce moment, nous avons le pied sur le frein par rapport à la demande parce que nous n'avons pas assez de blé dur bio origine France », indique Antoine Chiron, directeur des Moulins de Savoie, filiale du groupe Alpina Savoie. En 2015, le moulin a écrasé 4 500 t de blé dur bio, dont 1 200 t d'origine France, pour sa propre marque et pour son partenaire Ekibio. Cette production exigeante revêt deux problématiques de taille : l'une agronomique, l'autre de valorisation. « Nous avons réalisé un gros travail avec l'Inra pour sélectionner une variété adaptée à la culture en bio, alors que jusqu'à présent c'était une variété conventionnelle de blé dur qui était utilisée en agriculture biologique. Cette variété se révèle notamment moins sensible aux maladies et plus qualitative en termes de taux de protéines », explique Antoine Chiron. Le second souci de la filière est le différentiel de prix entre le blé dur bio et le blé tendre bio, ce dernier étant mieux valorisé par rapport à l'effort de production. « Le blé tendre bio est plus rentable à produire. Même si nous avons contractualisé, nous arrivons un peu aux limites par rapport au prix de marché et à la concurrence de l'Espagne ou de l'Italie », précise-t-il. Alpina Savoie aurait besoin de doubler sa production pour servir les marchés.

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