Aliments pour animaux : presque pas d’OGM
Environ 45 % des produits alimentaires destinés aux porcs, volailles ou bovins ne comportent pas de traces d’OGM et 43 % en comportent entre 0,01 et 1 %, selon la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) qui a analysé l’an dernier par la méthode PCR 51 échantillons dont 40 prélevés sur des matières premières comme les graines et tourteaux de soja, du maïs grain et dérivés, etc et 11 prélevés sur des aliments composés.
Ces résultats divulgués récemment montrent aussi que les produits contenant plus de 1 % d’OGM étaient des tourteaux de soja ou des aliments en incorporant.
L’an dernier, et jusqu’en avril 2004, un produit montrant à l’analyse un taux d’OGM inférieur au seuil de détection de 0,01 % pouvait être étiqueté « sans OGM», « PCR négatif « ou « non OGM». Il n’était pas nécessaire de signaler une présence fortuite inférieure à 1 % dans un produit a priori non-issu d’OGM. En revanche, un produit montrant à l’analyse un taux supérieur à 1 % ou contenant une matière première dépassant ce taux devait indiquer « contient des OGM ».
Comment ces règles d’étiquetage étaient respectées l’an dernier ? « L’information de l’utilisateur était correcte pour 90 % des échantillons,précise la DGCCRF. En revanche, deux entreprises n’avaient pas mentionné la présence d’OGM alors qu’il le fallait, ou avaient utilisé abusivement la mention « contient 1 % d’OGM maximum».»
Au-delà de 0,9 % d’OGM
Les règles d’étiquetage ont changé depuis mai dernier. Elles sont les mêmes dans tous les pays de l’Union européenne, que l’aliment concerné soit destiné à l’homme ou à l’animal : au-delà de 0,9 % d’OGM autorisés, le produit doit faire l’objet d’un étiquetage spécifique. En deçà, aucun étiquetage autorisé. Les fabricants d’aliments trouvent quatre qualités de tourteau de soja sur le marché, indique la spécialiste des matières premières au Snia : du standard qui rend l’étiquetage obligatoire, du PCR maxi 0,9 % (ou « PCR négatif» bien que les Fraudes aient condamné cette mention) qui dispense l’utilisateur d’étiquetage, du tracé depuis l’usine de trituration du tracé depuis la semence. Toutefois, ils utilisent de moins en moins ces deux dernières qualités, en raison de leur prix élevé. La DGCCRF devrait diligenter une nouvelle enquête en novembre portant sur les nouveaux principes d’étiquetage.