Aliments du bétail : la revanche coopérative
Fini le temps où les industriels de l’alimentaire pouvaient se défausser sur les filières d’élevage en cas de crise sanitaire. L’assemblée générale du Syncopac, qui se tient aujourd’hui à Paris, veut dépeindre le nouveau visage du fabricant d’aliments pour animaux. C’est un industriel appliquant le Guide des bonnes pratiques de sa profession, se fournissant en matières premières auprès d’entreprises agréées. Il ne tremble pas à l’approche de l’entrée en vigueur, au 1er janvier prochain, du règlement européen de l’hygiène des animaux.
Gérard Briend, directeur de Reseda (réseau des organisations professionnelles et interprofessionnelles pour la sécurité et la qualité des denrées animales) et Benoît Mangenot, directeur général de l’Ania sont invités à témoigner du rapprochement des syndicats de la nutrition animale et de l’alimentation humaine. Pascal Le Paih, responsable assurance qualité du Gouessant, doit illustrer l’aptitude des coops à appliquer divers cahiers des charges. Yves Roubardeau, directeur alimentation animale du Groupe Eurea, représentera la force économique d’une entreprise spécialisée du quart Sud-Est, tandis que Bernard Cazals, président d’Unicor dans l’Aveyron (également secrétaire général du Syncopac), doit montrer comment une coopérative tisse ses partenariats locaux.
Jusqu’où faut-il s’impliquer dans les filières de produits animaux ? C’est une des questions qui se pose au Syncopac alors qu’une nouvelle Loi d’orientation se prépare. L’assemblée générale de ce début de matinée devrait voir la présentation du projet d’organisation du « pôle animal» de Coop de France, institution qui sera vigoureusement défendue par son dg Jacques Hubert. Elle devait évoquer dans la foulée le déménagement du Syncopac, qui quitterait ses locaux historiques du boulevard Saint-Germain dans le 5e arrondissement de Paris pour rejoindre Coop de France, avenue de la Grande Armée dans le 16e.
L’AG réitérera la revendication d’un référentiel unique de bonnes pratiques devant exonérer les fabricants d’audits multiples. Ce référentiel serait officialisé dès septembre prochain par la CNLC (commission nationale des labels et certification), d’après l’information du Syncopac.