Aliments composés : éviter la surcharge
LM : Qu'espérez-vous, en matière d'étiquetage, de la prochaine proposition de la Commission sur la commercialisation des aliments composés ?
Adolphe Thomas : Ce projet doit redéfinir les rapports entre professionnels de la nutrition et professionnels de l'élevage. Il comporte en effet un volet étiquetage. Ce qu'il faut, c'est dépassionner cette question. Nous ne sommes plus dans une position de crise telle que celle qui avait amené le législateur à imposer un peu rapidement les pourcentages d'ingrédients. Il faut des informations plus pertinentes ne mettant pas en cause le savoir-faire.
LM: Le retour des graisses animales n'est pas d'actualité au Snia?
A.T. : Toujours pas.
LM : Qu'apporte à la profession le guide de bonne pratiques des aliments médicamenteux ?
A.T. : Les médicaments suivent obligatoirement les règles du code de la santé publique. Nous avons défini un cadre équilibré qui prenne en compte les réalités des industriels et commerciales du métier. Nous y avons travaillé avec les autorités sanitaires et il est paru au JO le mois dernier. Reste à régler la question de la sous-traitance qui est répandue. Elle est toujours en discussion et nous espérons une réponse rapide de l'Administration.
LM : En quoi consiste l'idée de mutualisation des autocontrôles ?
A.T. : Tout opérateur a l'obligation de pratiquer des autocontrôles « suffisants » d'après les textes. Pour éviter que des analyses systématiques ne représentent des charges trop importantes, nous cherchons à définir une liste pertinente de couples produit/contaminant et des grilles d'appréciation. Nous espérons que les pouvoirs publics nous accompagnent dans cette démarche.
(lire aussi dans la rubrique Entreprises et Marchés, l'article "Les fabricants d’aliments n’ont pas boudé les céréales")