Alimentation animale : des synergies à trouver
Le président du Syndicat national des coopératives de productions et d’alimentation animales a profité vendredi dernier de la présentation à la presse du numéro spécial «chiffres clés» d’ Alimentation animale et Coopération (voir encadré) pour exprimer son exaspération devant le manque de volonté des organisations agricoles nationales à constituer des pôles d’intérêt communs.
Ces organisations nées dans une ère de développement devraient admettre, considère Daniel Rabiller, que maintenant « tout est cadré pour que le nombre d’agriculteurs se réduise, et de façon forte », et que l’agriculture « n’est plus qu’une composante de l’aménagement du territoire.» Il est urgent selon lui de constituer des forces de propositions pour peser sur les décisions de Strasbourg, Bruxelles ou Genève. L’un de ces lieux de réflexion sera le « pôle animal» de Coop de France, l’embryon d’organisation coopérative horizontale dont l’acte fondateur a été posé en décembre dernier. Un lieu d’où l’on pourra aussi argumenter en faveur de « matières premières à moindre coût venant d’Europe ».
Les regroupements de moyens semblent tout aussi indispensables pour Daniel Rabiller, qui appelle toujours de ses vœux une structure commune entre le Syncopa et les autres industriels de l’alimentation animale, citant en exemple l’Ainaco, l’association des industries de la nutrition animale du Centre Ouest qui sera officialisée au Space. L’enjeu est en effet que l’aliment soit le moins cher possible, innovant et sûr, y compris s’il est fabriqué à la ferme.