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Akaeno anéantit les effluents gras

La start-up de l'épuration conjugue les génies des procédés et de la biotechnologie.

La « souchothèque », c’est le capital d’Akaeno, un spécialiste innovant du traitement des effluents qui était présent au CFIA la semaine dernière. Grâce à sa collection de souches microbiennes, Akaeno met au point la composition la plus apte à digérer les matières organiques contenues dans un rejet liquide. « Toute pollution biodégradable doit pouvoir être traitée par des bioactivités spécifiques, adaptées, performantes » ; tel est son postulat. Avec le soutien de l’Anvar, Akaeno a mis au point des procédés à haut rendement qui n’engendrent quasiment pas de biomasse résiduelle. Dans le cadre d’une épuration biologique classique, les microorganismes se multiplient, y compris ceux qui ne participent pas à la dégradation des polluants. Cela donne les boues résiduelles.

Si les microorganismes employés sont adaptés et ont une croissance lente, ils engendrent particulièrement peu de biomasse. L’industriel n’a plus de boues à évacuer et il est mieux apprécié des riverains du fait de l’élimination des nuisances olfactives. La méthode est celle-ci : analyse de l’effluent et comparaison avec une base de données ; sélection du cocktail adapté. Toutes les phases du traitement ont lieu dans un bioréacteur régulièrement ensemencé avec une formule spécifique. Elles peuvent être surveillées à distance. Le délai typique de mise en œuvre est 8 à 12 semaines, selon le directeur commercial Didier Caire.

Les fabricants de charcuteries, de plats cuisinés ou d’aliments pour chiens et chats sont les premiers intéressés car ils produisent des déchets gras. Le traitement nommé Enotaï élimine ceux-ci avec un rendement supérieur à 95 %.

Les abattoirs ont pour eux un traitement spécifique nommé Enolys +. Enolys est un procédé de pré-traitement organique destiné aux IAA qui doivent rejeter des eaux conformes aux normes de la convention signée avec la collectivité où ils sont installés. La version Enolys + adaptée aux abattoirs permet d’atteindre un rendement élevé en pollution carbonée, azotée et phosphorique. Ces procédés demande un bassin d’homogénéisation, une unité agitée et aérée, une unité en anoxie contenant un support bactérien, un bassin de clarification. Le cycle optimal se réalise en 30 h seulement, ce qui permet d’économiser de la place. Il fonctionne en mode automatique ou manuel et peut être géré à distance par Akaeno.

«Plus économique et plus écologique»

Il est possible d’opérer toutes les séquences de ces traitements dans un seul et même réacteur, ce qui fait économiser de la place. Ce séquençage est permis par une automatisation pointue du système, celui-ci s’ajustant aux variations des conditions initiales. Le temps de mise en route est « très court » et les coûts de fonctionnement faibles. L’argument financier d’Akaeno est un retour sur investissement en moins de deux ans. La conviction qu’avait le fondateur en 2002 se vérifie : « il est possible de faire plus économique et plus écologique ».

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