AG du Snia : faire évoluer la relation fabricant/éleveur
Etiquetage des aliments composés, information des éleveurs, relation contractuelle, intégration... tels sont les paramètres de la relation entre un éleveur et son fournisseur d'aliments que le Snia (syndicat national des industriels de la nutrition animale) entend revisiter. Ce souci, s'il ne s'affiche pas clairement dans l'intitulé de la prochaine assemblée générale d’Orléans jeudi prochain, « Construire l'avenir », n'en est pas moins dans l'intention des adhérents et de leur président Adolphe Thomas.
La relation fabricant/éleveur se pose à travers la question de l'étiquetage des composants des aliments. Le Snia demeure hostile à la perspective d'un affichage obligatoire des pourcentages des matières premières. Ce principe de formule toute transparente relève davantage d'une relation de vendeur à consommateur que d'une relation entre professionnels, analyse Adolphe Thomas. Aussi, ce dernier va-t-il de l'avant dans le projet européen de réforme de l'étiquetage des aliments pour animaux. Ses premiers contacts avec Bruxelles lui donne espoir en cette réforme envisageable en 2007. Dans le cadre du règlement Hygiène qui veut que chaque fournisseur soit enregistré et responsable, la question des risques sanitaires et celle de confiance se pose différemment.
Alors que les fabricants subissent depuis février la baisse de leurs tonnages vendus consécutive à la crise de la grippe aviaire, ceux qui parmi eux sont producteurs de volailles sont touchés à deux titres. Cette crise ne met en jeu la vie d'aucune entreprise. Mais quand même, le Snia entend solliciter l'inscription du secteur de la nutrition au programme de l'intervention publique.