44 tonnes : ce qu’espèrent les filières agroalimentaires
Les métiers du grain comme les fabricants d’aliments du bétail espèrent un gain de compétitivité de la possibilité de faire circuler sur les routes des camions de 44 tonnes, contre 40 aujourd’hui. Nicolas Sarkozy a annoncé cette autorisation à Agra-Presse et La France Agricole vendredi dernier. Les organismes collecteurs économiseraient 11 % du coût du transport de la tonne concernée, font-ils valoir. Une entrée en vigueur dès la prochaine moisson, comme le président l’a promis, suppose d’aller vite, de légiférer par décret, espère-t-on à Coop de France Métiers du grain. Or, le rapport annoncé par le Grenelle de l’Environnement doit être remis sous peu aux députés, et le 44 tonnes fait débat. Les fabricants d’aliments craignent que l’autorisation ne soit limitée à des camions sur 6 essieux qui n’existent pas en France. Au Benelux et en Italie, c’est 5 essieux. Idem aux Pays-Bas, jusqu’à 50 t. De son côté, l’association Feedsim Avenir des opérateurs du Grand-Ouest développe des arguments écologiques pour faire autoriser les 44 t autour des usines de trituration à l’intérieur des terres, autour des ports fluviaux et des plateformes ferroviaires. Ils ne le sont aujourd’hui qu’autour des ports maritimes. Contrairement à l’analyse de la FNE, argumente Feedsim Avenir, le 44 tonnes favoriserait le transport multimodal.