2007, année en demi-teinte... sauf pour les IAA
Ce n’est pas encore la panacée, mais l’année 2007 doit marquer une embellie pour les industries agroalimentaires avec une croissance attendue à 1,8% selon les prévisions du cabinet Xerfi, spécialiste des études sectorielles. « Les autres secteurs de l’industrie vont souffrir. Mais les IAA sont en phase de reconquête des marchés extérieurs. Parmi les 10 branches les plus performantes, 4 sont des IAA» a indiqué la semaine dernière Laurent Marty, directeur général de Xerfi.
Depuis le pic de croissance atteint en 2002, la conjoncture a connu un retournement, et le secteur a remonté la pente dans des proportions modestes, porté par la demande extérieure. Car plus que la consommation des ménages français, ce sont avant tout les exportations qui expliquent le redémarrage observé en 2006 (Xerfi estime à 1,2% la croissance du secteur). 2007doit bénéficier à plein du socle établi cette année, avec un excédent commercial des IAA (hors agriculture et pêche) sur les 8 premiers mois de 2006 qui a atteint son plus haut niveau depuis 2000 à 4,25 Mds Eur, porté par les boissons et les autres produits alimentaires représentés par les biscuits, la pâtisserie, la confiserie et le chocolat.
Ces deux catégories ont respectivement enregistré des performances à l’export de +14 et +11% sur les 8 premiers mois de 2006 versus 2005.
Le secteur des céréales n’a pas à rougir, avec +10% (contre un résultat négatif à la même période de 2005), tout comme les préparations de fruits et légumes (+9,9%) et de produits de la pêche 4,6%).
Les exportations, clé du redémarrage
Avec 18% du chiffre d’affaires de la filière agroalimentaire, ce sont les exportations qui ont constitué «l’élément clé du redémarrage de la production» note Xerfi, la demande se portant surtout sur les produits à plus forte valeur ajoutée. Représentatif de cette tendance, le champagne s’avère toujours très générateur de devises, tandis que les boissons, avec 6,6 milliards d’euros d’exportations, pèsent un tiers des exportations totales des IAA.
La seule note dissonante porte sur les produits animaux, compte tenu d’un effet grippe aviaire qui a handicapé les ventes d’aliments pour animaux à l’étranger, en chute de 25% sur les 8 premiers mois de l’année.
De manière générale, les nombreux programmes d’aides à l’export lancés par les pouvoirs publics sont de nature à accentuer le rôle des échanges extérieurs, qui reste perfectible dans de nombreux domaines. Les industries des viandes et du poisson n’exportent que 10% de leur production. Ce qui reste loin des céréales (44%), boissons (28,6%) et même de l’industrie laitière (15%).