14 PME unies dans Synergie-Achats
Michel Moreau (dirigeant de Tallec) préside le GIE Synergie-Achats.
Synergie-Achats, présidé par Michel Moreau – anciennement Les Maîtres Salaisonniers Bretons (MSB), un nom hérité du rapprochement en 1969 de cinq opérateurs en viande – est le service achat de 14 PME (dont Hénaff, Tallec, Larzul, Chancerelle, Guyader, Triballat...). C'est la seule centrale d'achats de ce type de Bretagne, note son directeur, Alain Danilo. Pendant longtemps, MSB a fonctionné en coordination d'achats. Au début des années 2000, ses membres délèguent peu à peu leurs achats. Des acheteurs sont recrutés et l'activité de MSB s'envole. « Nous réalisions pour 45 M€ d'achats il y a sept-huit ans. Nous en faisons 100 millions aujourd'hui, dont 60 % de matières premières, 30 % d'emballage et le reste en services généraux », raconte Alain Danilo. Avec son équipe de quatre personnes dont trois acheteurs, Synergie-Achats achète de tout, partout en Europe, voire au-delà.
Des rabais de 5 à 80 % selon les produitsDe la farine, des œufs, des pièces de porc, des légumes transformés, du carton… avec des rabais de 5 à 80 % selon les produits. Mais il y a le prix et la qualité. « Ce que nos associés nous demandent d'acheter, ce sont des ingrédients qui leur serviront à fabriquer un produit fini avec un objectif de marge », poursuit Alain Danilo. Son équipe d'acheteurs maîtrise l'information et use de techniques d'achat parfaitement éprouvées selon les marchés. « Il faut considérer que nous sommes un service délocalisé de nos adhérents, avec une procédure précise dans le fonctionnement », souligne Alain Danilo. Synergie-Achats ne se trouve pas derrière la porte, mais au bout d'un réseau extranet. « Via extranet, nous travaillons avec 200 à 300 personnes. Nous sommes en relation quotidienne avec le planning de production, hebdomadaire avec la qualité, et sur un rythme mensuel avec les dirigeants. » SynergieAchats considère avoir la taille critique pour certains produits, mais pas tous (huile notamment). Le GIE devrait grossir dans les années à venir, soit par massification des achats des membres actuels, soit par l'arrivée de nouveaux membres. C'est un point important, compte tenu « de la concentration actuelle du marché européen ».