Aller au contenu principal

Le pôle alimentaire d’Arterris met son agilité à l’épreuve

La grippe aviaire a donné un coup d’accélérateur à la diversification des recettes élaborées dans les conserveries du groupe coopératif.

Depuis 2022, une seule force commerciale promeut auprès de la grande distribution nationale les boîtes, bocaux et assiettes micro-ondables de La Belle Chaurienne, les bocaux Les Bories, les produits transformés Secret d’éleveurs des Fermiers occitans et la gamme Mon Bon Bio. Les commerciaux représentent Les Belles Compagnies, la même bannière pour les conserveries Arterris.

Cette nouvelle organisation commerciale aide le département gastronomique du groupe coopératif à renouveler rapidement ses gammes. En production, les différents sites sont connectés, de même que l’entité industrielle avec ses fournisseurs, grâce à un système informatique commun (autour de l’ERP copilote d’Infologic déployé depuis 2020) comprenant un programme de relation aux fournisseurs et des transactions électroniques. « Nous mettons au point des nouvelles recettes, les validons en interne et avec nos clients, puis les mettons en production, et ajustons la production au fur et à mesure », résume Ricard Riu, directeur général du pôle alimentaire d’Arterris.

La réduction de l’approvisionnement en canard à foie gras est une mise à l’épreuve de cette organisation. La grippe aviaire a épargné l’an dernier les bassins de production de palmipèdes à foie gras de la coopérative Arterris, mais pas ses fournisseurs de canetons. Comme de très nombreux cassoulets et confits d’Arterris sont à base de canard ou d’oie gras, le manque se fait sentir. Or, les ateliers d’Arterris fabriquent des saucisses de Toulouse et peuvent confire des viandes de porc. Saucisses et viandes de porc ont été mises en œuvre dans du petit salé aux lentilles ou aux haricots lingots, dans de la piperade aux saucisses de Toulouse ou encore dans un cassoulet riche en viande de porc.

« Au pas de charge »

Les conserveries d’Arterris ont édité bien d’autres recettes en 2022, au total quatorze, qui sont désormais présentées en bocal de verre : coq au vin, poulet aux courgettes de Provence, blanquette de veau… et des préparations végétales. Les nouveaux plats ont été créés « au pas de charge, commente Ricard Riu, préparés en mars 2022 pour sortir en septembre 2022 ». Le directeur général évoque l’urgence liée à une certaine pénurie de palmipèdes : « La grippe aviaire a accéléré l’innovation. Ça nous a demandé beaucoup de réactivité et de flexibilité. Dès que la recette était prête, on la proposait comme solution aux distributeurs. Ces nouvelles recettes ont nécessité plus de ressources en R&D. » De plus, La Belle Chaurienne a adopté une nouvelle identité visuelle.

« La dynamique a débuté en 2021, explique-t-il. Nous savions qu’il faudrait étendre les recettes. Nous avions les idées de bocaux en verre pour La Belle Chaurienne, de davantage de légumes, de recettes moins salées ; la volonté d’offrir des produits sains et de qualité à un prix restant accessible aux consommateurs. »

Le conserveur ne partait pas de rien. « Nous avions déjà des assiettes micro-ondables La Belle Chaurienne, souligne Ricard Riu, tout une panoplie de recettes moins marquées terroir, pour tous les jours, et qui se vend très bien. » Les nouvelles recettes ont demandé peu de prospection aux acheteurs de matières premières, du fait d’un panel de fournisseurs français ou espagnols déjà bien établis et des ressources propres du groupe coopératif, pourvoyeur de viandes de bœuf, de veau, de porc, de palmipèdes et de poulets label Rouge, ainsi que de légumes et céréales. Les hauts de cuisses de poulet font partie des rares ingrédients nouveaux.

Les plus lus

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Cotation du porc en  Allemagne, Production, classe E en €/kg
Porc : un marché en manque d’impulsion à la veille de Pâques 

Le marché du porc européen manque de tonicité à l’approche de Pâques.  

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

vue de haut, une carte de France dessinée avec du blé, du beurre, des oeufs, de la viande, du fromage, des pommes, des tomates, du soja, du saumon
Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un rapport du gouvernement évalue la souveraineté alimentaire de la France et dévoile des zones de fragilité préoccupantes.…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio