Aller au contenu principal

La position du ministère sur la loi Besson-Moreau

Dans un communiqué daté du 15 avril, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie salue la proposition de loi déposée ce même jour du député Grégory Besson-Moreau. Une large concertation sera organisée dans les prochaines semaines, pour y apporter des ajustements si nécessaires.

Julien Denormandie et Agnès Pannier-Runacher à l'occasion d'un comité de suivi des relations commerciales en 2021

Le député Grégory Besson-Moreau (LREM) a déposé le 15 avril sa proposition de loi pour rééquilibrer les relations commerciales. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a salué son projet. « En ciblant efficacement et de manière équilibrée les leviers à activer, elle permettra de renforcer le revenu des agriculteurs et ainsi, conforter la souveraineté alimentaire de notre pays », est-il écrit dans un communiqué du ministère.

Le ministère rappelle que le projet de loi du député a été élaboré à partir de différents travaux conduits ces derniers mois pour évaluer les effets contestés de la loi Egalim : le rapport d’évaluation au Parlement de François Gardes et Céline Bonnet, la mise en place des commissions sur la grande distribution à l’Assemblée nationale et au Sénat, et enfin le rapport de Serge Papin.

Lire aussi : Réaction des professionnels à la proposition de loi Besson-Moreau

Pour Julien Denormandie, « si la loi Egalim a permis de changer l’état d’esprit général, il est clair qu’elle n’est pas allée au bout de son ambition de mettre fin au jeu de dupes consistant à enfermer le monde agroalimentaire dans cette guerre des prix. Nous avons été d’une fermeté totale dans l’application de la loi en démultipliant les contrôles depuis plusieurs mois. Mais il nous faut aller encore plus loin. C’est le sens de la proposition de loi du député Besson-Moreau dont je salue le travail. Je suis convaincu que ces propositions (...) permettront d’aller au bout des objectifs fixés par la loi Egalim, et de renforcer le revenu des agriculteurs ».

Une concertation dans les prochaines semaines

Le projet de loi propose notamment :

- La contractualisation obligatoire et pluri-annuelle,

- La traçabilité du prix de la matière première agricole, d’un bout à l’autre de la chaîne alimentaire et incluant des clauses d’indexation ainsi que sa non-négociabilité au sein des contrats suivants,

- Le renforcement de la médiation par la création d’un comité des différends,

- Le renforcement de l’étiquetage de l’origine (provenance) des produits alimentaires,

- L’interdiction des promotions de dégagement sans accord de la profession concernée.

Le gouvernement soutien donc ces principes et l’inscription de cette loi dans le calendrier parlementaire réservé au Gouvernement avant l’été 2021.

Il indique également qu’une « large concertation des parties prenantes » sera organisée dans les prochaines semaines, « de façon à pouvoir apporter les ajustements qui seraient nécessaires lors de l’examen par le Parlement ».

Les plus lus

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Cotation du porc en  Allemagne, Production, classe E en €/kg
Porc : un marché en manque d’impulsion à la veille de Pâques 

Le marché du porc européen manque de tonicité à l’approche de Pâques.  

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

vue de haut, une carte de France dessinée avec du blé, du beurre, des oeufs, de la viande, du fromage, des pommes, des tomates, du soja, du saumon
Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un rapport du gouvernement évalue la souveraineté alimentaire de la France et dévoile des zones de fragilité préoccupantes.…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio