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Innovation : Audencia et Valorial croisent leurs regards sur l'innovation responsable

Un événement a réuni le 26 janvier à Nantes des adhérents du pôle Valorial, des enseignants chercheurs et des étudiants de l’école de management Audencia.

Audencia a été la première école de commerce à adhérer à Valorial, rappelle Jean-Luc Perrot, le directeur du réseau dédié à linnovation agroalimentaire sur le Grand Ouest. Les deux partenaires ont décidé d’intensifier leurs relations en organisant pour la première fois un événement commun, baptisé « Regards Croisés : Expérience participative sur l’innovation alimentaire ». Le 26 janvier, sur le campus Audencia de Nantes, des adhérents industriels de Valorial (Terrena, Sodebo, Biofournil, Fleury Michon, Lactalis, Eurial…) ont participé à des ateliers animés par des enseignants chercheurs de l’école et découvert les magasins laboratoires physique et virtuel qui servent de support à des travaux pédagogiques et de recherche.

S’ouvrir aux sciences sociales

Une interaction nécessaire tant « les entreprises ont très peu accès à la recherche en sciences sociales et ont beaucoup plus de ponts avec la recherche en sciences de la nature », observe Corinne Lamour, directrice du MSC in Food & Agribusiness Management d’Audencia. Jean-Luc Perrot se dit de son côté marqué par le décalage entre la forte représentativité des ingénieurs agros chez ses adhérents et le manque de profils issus des sciences humaines et sociales. « Un travail de rééquilibrage serait profitable à la compétitivité de nos filières agricoles et agroalimentaires », estime-t-il. Pour lui, les entreprises doivent sortir de leur « zone de confort » pour résoudre certaines équations, notamment les trop faibles taux de succès des nouveaux produits. Pointant les limites des analyses sensorielles, le directeur général de Valorial préconise de déplacer le curseur de l’analyse du consommateur sur la situation d’achat, comme le fait Audencia avec ses magasins, ou chez lui, imaginant un appartement dans lequel seraient observés un foyer et son comportement avec les aliments.

Marquage comestible plutôt que tatouage alimentaire

Les ateliers proposés par les enseignants chercheurs portaient sur la manière dont l’appréhension des tendances socioculturelles et des pratiques de consommation peuvent aider les industriels à orienter et valider leurs innovations dans une perspective de durabilité. Intervenant sur le tatouage au laser sur les fruits et légumes, Olga Untilov a préconisé d’utiliser le terme « marquage comestible », moins porteur de craintes, en expliquant son bénéfice pour l’environnement en terme de réduction des emballages. L’évolution du regard porté sur les légumes et fruits singuliers, dits «moches», a été abordée par Gervaise Debucquet et Cindy Lombard, qui ont distingué deux archétypes de consommateurs face à ces dysmorphies. L’enjeu de leur valorisation est essentiel car « déstandardiser les actes d’achat sera crucial pour la réduction du gâchis à la source », a estimé Gervaise Debucquet. Cette dernière est aussi intervenue sur la transition protéique, abordée du point de vue du manger ensemble.

Enfin, Florence Charton-Vachet a présenté des résultats d’enquêtes menées sur la PLV et l’impact de différents messages sur la vente de produits bio ou de MDD de terroir dans le magasin d’Audencia.

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