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Produits agricoles : comment la balance commerciale des États-Unis est devenue négative ?

Géant pour l’export de commodités, les États-Unis n’en sont pas moins de plus en plus importateurs de produits agricoles et alimentaires. A tel point que leur balance commerciale est devenue négative. Analyse.

un conteneur s'écrase au sol. En jaillissent des myrtilles, des ananas, des bouteilles de vins, du parmesan, des concombres et du cacao
Les importations de fruits et légumes pèsent lourd dans la balance commerciale des États-Unis
© Généré par l'IA

L’année fiscale 2024 s’est conclue, pour les États-Unis, par un déficit commercial de 32 milliards de dollars pour les produits agricoles, qui suit le déficit déjà record de 2023 de 16,7 milliards de dollars. Après 50 ans dans le vert, les États-Unis ont été déficitaires dans leurs échanges agricoles et agroalimentaires 4 fois depuis 2019, selon l’USDA. Ils affichent néanmoins un solde commercial encore positif pour les céréales, les oléagineux, les protéines animales et le coton.

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Quels produits agricoles importent les États-Unis ?

Les États-Unis exportent beaucoup de produits bruts, les commodités que sont les grains et oléagineux. A l’inverse, leurs importations sont dominées par les produits finis, qui pèsent 149 milliards de dollars (70 % des achats). En 2024, les États-Unis ont ainsi importé pour plus de 29 milliards de dollars de fruits et fruits transformés, et plus de 22 milliards de dollars de légumes et légumes transformés. 

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Qui exporte le plus de produits agricoles vers les États-Unis ?

Sur les 213 milliards de dollars dépensés en 2024 par les États-Unis pour leurs importations de produits agricoles et agroalimentaires, 48,6 milliards l’ont été vers leur premier fournisseur, le Mexique. Les deux-tiers des importations proviennent du Mexique, du Canada et de l’Union européenne, dont les envois ont été multipliés par 4 en 24 ans.

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Pourquoi les importations américaines ont-elles tant augmenté

Le Farm Bureau, principal syndicat agricole américain, s’est penché sur cette hausse des importations agricoles. Il la justifie par la part croissante des produits tropicaux dans les habitudes alimentaires américaines (bananes, avocats, ananas…) qui sont, par ailleurs, de plus en plus désaisonnalisées. Les Américains consomment ainsi des petits fruits rouges, des oranges et des tomates toute l’année. Une volonté de consommer plus sainement dope la demande en fruits et légumes, mais dans le même temps, ces productions reculent aux États-Unis (-10 % pour les fruits et -23 % pour les légumes en 24 ans), à cause de l’étalement urbain et du coût et de la rareté de la main d’œuvre.  

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