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Viande
Chevreau : moins de stocks mais des charges élevées

Malgré un marché plus dégagé et le redressement des ventes à l’export, la filière viande de chevreau doit toujours faire face à des coûts élevés de l’aliment.

Pour la seconde année consécutive, la filière chevreau a connu une campagne de Pâques difficile, notamment avec le report des surstocks de 2020. Ce qui s’est traduit par un repli des abattages de 5 % sur un an, en cumul des huit premiers mois de l’année. Par ailleurs, les fêtes de Pâques tombant plus tôt cette année, les sorties ont été avancées, contribuant à l’allégement du poids. La production de viande de chevreau s’est ainsi contractée de 7 % sur un an à 2 200 tonnes équivalent carcasse (tec), rapporte l’Idele. La filière a souffert de la remontée timide et courte de la cotation qui s’établissait à 2,84 €/kg à Pâques, soit 10 % de moins qu’en 2019. Les stocks élevés de 2020 ont entraîné la chute du prix aussitôt après Pâques, à 2,47 €/kg à l’intersaison. Cependant, la reprise des exportations et l’écoulement des stocks ont favorisé une remontée automnale importante du cours en septembre ; soit 18 % au-dessus de son niveau de 2020 et 5 % au-dessus de celui de 2019.

Exportations dynamiques mais hausse des charges

Le commerce à l’export a retrouvé un peu de couleur cette année, notamment grâce aux aides de l’État, octroyées aux abatteurs. Au premier semestre, les envois de viande caprine ont bondi de 35 % par rapport au faible niveau de 2020 pour s’établir à 1 620 tec, indique l’Idele. Ils restent toutefois 6 % sous leur niveau de 2019. Afin d’écouler leurs stocks de viandes congelées, les abatteurs ont dû faire des concessions tarifaires. Ainsi, le prix moyen pondéré des envois se situe 3 % sous leur niveau de prix déjà dégradé de 2020, et 9 % sous celui de 2019. Vers le Portugal, les volumes ont bondi de 32 % par rapport à 2020. Les ventes vers l’Italie, notre deuxième débouché, ont aussi progressé de 31 % sur un an après plusieurs années de baisse, sans pour autant égaler ses niveaux de 2019.

Malgré tout, les charges restent élevées pour l’amont. Depuis le printemps 2020, les coûts des principaux produits d’engraissement n’ont cessé de progresser. Une tendance exacerbée au deuxième trimestre 2021. En juin, l’indice de prix de la poudre de lactosérum a bondi de 41 % sur un an et de 28 % pour la poudre de lait écrémé. Même si ces deux prix ont amorcé une baisse en août, ceux des huiles végétales se sont envolés de 43 %. Par ailleurs, l’indice des prix d’achat des moyens de production agricole (Ipampa), aliment d’allaitement pour veau, dont la structure de charges est similaire à celle de l’aliment d’engraissement de chevreau, a gagné 13 % par rapport à 2020.

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