Aller au contenu principal

Pourquoi le prix des bovins mâles progresse depuis fin 2021

Depuis la fin de l’été 2021, le prix des jeunes bovins affiche une progression ininterrompue. Elle a fini par se transmettre aux broutards avec une progression sensible depuis janvier 2022.

Emmanuel Marcel, directeur des sections Auvergne et Centre de Sicarev.coop. "La production a nettement reculé en Allemagne et contribue à tirer le marché."
Emmanuel Marcel, directeur des sections Auvergne et Centre de Sicarev.coop. "La production a nettement reculé en Allemagne et contribue à tirer le marché."
© F. d'Alteroche

Au cours des quatre premiers mois de 2022, le prix des broutards et de jeunes bovins a poursuivi sa progression. En semaine 17, d’après les cotations FranceAgrimer le JB U était de 5,21 euros du kg carcasse soit + 13 % comparativement à début janvier. La progression est encore plus nette pour les broutards. Le charolais U de 350 kg était affiché la même semaine à 3,37 euros du kg vif soit + 23 % en quatre mois.

Cette progression rapide — salutaire compte tenu de l’évolution des coûts de production — en étonne même parfois les premiers intéressés ne sachant pas toujours que demander à leurs acheteurs habituels. « Le recul des effectifs en France se retrouve dans la plupart des autres pays européens et contribue largement à expliquer la situation actuelle », expliquait Emmanuel Marcel, directeur des sections Auvergne et Centre de Sicarev.coop à l’occasion d’une journée portes-ouvertes organisée à la ferme expérimentale des Bordes.

Et d’expliquer que le prix du JB est actuellement tout particulièrement stimulé par le débouché allemand sans occulter d’autres pays du Nord de l’Europe. Après avoir réduit leur production, ils doivent trouver hors de leurs frontières ce qu’ils ne produisent plus chez eux. La progression des mâles finis s’est transmise au maigre avec un décalage dans le temps. « L’automne dernier, les cours ont légèrement progressé alors que septembre et octobre se traduisent habituellement par une baisse des tarifs. »

Puis tout au long de l’hiver, la tendance est devenue franchement haussière. « Avec l’augmentation des coûts de production il y a un regain d’intérêt sur les charolais et limousins. Leur bon potentiel de croissance est un atout pour mieux valoriser une alimentation de plus en plus coûteuse. » Le recul des disponibilités en maigre dans les mois à venir ne pourra donc pas a priori inverser radicalement la tendance.

Animaux à peine finis

« La vraie incertitude du moment est de savoir quelle est la capacité du consommateur final — qu’il soit Français, Allemand, Grec ou Italien — d’accepter la nécessaire répercussion de la hausse des coûts de production. C’est sans réponse à l’heure actuelle. » Autre donnée marquante de ces dernières semaines, la tendance à voir arriver une proportion croissante d’animaux trop peu finis aux portes des abattoirs. « Avec des coûts des rations qui ont fortement progressé et une demande très active des abatteurs, de plus en plus d’animaux sont abattus à peine suffisamment finis. Cela a des répercussions sur la qualité des carcasses (trop maigres) avec à terme de possibles conséquences sur la satisfaction du consommateur final. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Exploitation canadienne en élevage bovin allaitant (chez Richard et Ganet Rey, éleveurs dans le Manitoba). agriculture canadienne. production de bovins viande de race ...</em>
« Les taxes américaines provoqueraient probablement une chute abrupte des exportations de bœuf des États-Unis vers le Canada »

Tyler Fulton, président de l’association canadienne de l’élevage allaitant, analyse les risques que provoqueraient des taxes…

<em class="placeholder">Le caillebotis est à hauteur du couloir d&#039;alimentation et occupe 3,5 m de large derrière les cornadis. Le malaxeur fonctionne une dizaine de minutes par jour.   </em>
Élevage bovins viande : « avec mon bâtiment caillebotis et aire paillée, j’utilise 5 kg de paille par jour par vache suitée »

Dans le Puy-de-Dôme, Samuel Poughon a opté, il y a une dizaine d’années, pour un bâtiment avec un caillebotis sur 3,5 m…

<em class="placeholder">Pauline Garcia salon de l&#039;agriculture</em>
Les bovins sont sensibles à la musique

Enrichir l’environnement des veaux, relaxer le troupeau, masquer des bruits gênants… Diffuser de la musique dans les bâtiments…

<em class="placeholder">bâtiment vaches allaitantes aire raclée</em>
Élevage bovins viande : « Un bâtiment avec pente paillée et aire raclée économe en paille pour mes vaches blondes d’Aquitaine »

Pour son troupeau de 110 blondes d’Aquitaine dans les monts du Cantal, Hervé Larribe a opté pour un bâtiment avec pente…

<em class="placeholder">Vaches aubrac dans la stabulation paillée avec de la plaquette de bois. Certaines sont couchées.</em>
Élevage bovins viande : « La plaquette de bois complète la paille dans l’aire paillée de mes vaches aubrac »

Jean-Christophe Lacombe, à Flagnac en Aveyron, utilise depuis dix ans la plaquette de bois comme litière pour ses vaches…

charolaise vêlage
La provision pour augmentation de la valeur du stock de vaches est-elle intéressante ?

La déduction fiscale 2024 devient provision en 2025 et même, en pratique, une prime à l’augmentation du cheptel.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande