Vu de l’en-haut
J’assiste, par amitié pour le président d’une association, à une petite réunion de médaillés d’un Ordre national dont je m’honore d’être titulaire. Les gens présents sont nettement dans la catégorie supérieure des classements socio-pro, belle carrière et équipement intellectuel de luxe. Pourtant, les deux principaux sujets discutés consistent d’une part dans l’obtention d’une subvention de l’Etat, d’autre part dans la création d’une carte officielle de membre de l’association. Or la subvention est minime et l’association peut s’en passer, sauf qu’elle y voit une sorte de reconnaissance ministérielle de son rôle. Quant à la carte, elle ne servirait strictement à rien, sauf « à obtenir des réductions », mais on ne sait trop lesquelles, et de toute façon personne n’en a vraiment besoin. Ainsi va la France, y compris celle d’en-haut.