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Vote agricole

Comment voteront les exploitants agricoles le 6 mai prochain ? Si l’on se fie aux enquêtes menées à l’issue du premier tour, le suspense est très relatif. Le 22 avril, les agriculteurs ont voté massivement à droite (LM du 24 avril) et devraient logiquement réaffirmer cette préférence dans une semaine. Mais cette impression est à nuancer, car le vote des agriculteurs est moins monolithique qu’il n’y paraît et semble loin d’être acquis au candidat de droite. Selon le sondage déjà cité, le vote agricole est apparu assez divisé sur la personnalité de Nicolas Sarkozy, puisque 20% des agriculteurs auraient voté en faveur de Jean-Marie Le Pen et près de 11% pour Philippe de Villiers. S’il était établi, ce vote « à la droite de la droite » confirmerait la persistance d’une défiance du monde agricole à l’égard du personnel politique traditionnel et notamment de son engagement européen. Sans oublier le vote en faveur de François Bayrou, qui a réussi une percée dans le monde rural (19%). Les syndicats agricoles ont d’ailleurs pris le soin de ne heurter personne dans cet entre-deux tours. Tout juste Pascal Ferey, le vice-président de la FNSEA, s’est-il bruyamment réjoui (in L’Agriculteur Normand) du revers subi par « les discours simplificateurs et démagogiques » de l’extrême droite et de l’extrême gauche. La Confédération paysanne a discrètement fait remarquer que Ségolène Royal s’était engagée à défendre une réorientation de la Pac et que Nicolas Sarkozy refusait de s’engager en direction d’un moratoire sur les OGM. Enfin, la Coordination rurale a déploré que la plupart des candidats à la présidentielle n’aient même pas pris le temps de répondre à son questionnaire. En politique, il ne faut jamais injurier l’avenir.

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