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Volailles : LDC se défend dans un environnement hostile

Jeudi à 13 heures, le titre LDC grimpait de 7,89% à 90,00 euros, dans un marché parisien en baisse de 0,39%.
Fidèle à sa stratégie de d'imposer des marques fortes, Le Gaulois ou Loué, et de développer son « mix produit », le leader de la volaille séduit les investisseurs.

Les résultats annuels du groupe LDC, rendus publics mercredi, ont fait bonne impression sur les brokers et analystes financiers ainsi que sur les investisseurs qui ont impulsé un rebond du titre sur Euronext. Le volailler-traiteur achève sa convalescence à l’issue de la crise commerciale de la grippe aviaire et démontre sa capacité à sa gérer sa croissance externe. Ces considérations ont prévalu sur les résultats semestriels dégradés, la difficulté à répercuter la hausse des matières premières dans la grande distribution, la médiocrité des résultats à l’international.

Hier à midi, le cours avait dépassé les objectifs anticipés plus tôt par Portzamparc et Fideuram Wargny en s’établissant à 90 euros, contre 83,42 euros à la clôture de mercredi.

LDC présente un chiffre d’affaires 2006-2007 (clôt fin février) de 1576,3 M€ en hausse de 1 % en tenant compte de la croissance externe (-1,2 % à périmètre constant). « Après un premier semestre encore perturbé par l’impact de la crise de l’influenza aviaire, le second semestre affiche, comme attendu, une reprise de l’activité et un net redressement des résultats », commente-t-il. Les ventes de volaille en France sont restées stables (à 1248,5 M€) grâce à un rattrapage de 8,3 % second semestre de l’exercice (après la baisse de 7,2 % enregistrée au premier).

L’action avait d’ailleurs considérablement augmenté dès la fin 2006. En dégageant 56,3 millions d’euros de résultat opérationnel, LDC atteint un niveau de marge de 4,5 %, qui est presque le plancher de marge « normalisé » de 5 % dans la volaille selon l’agence AOF.

Les analystes financiers confiants

Du côté de la croissance externe, les reprises des sociétés Elefa et Les Charmilles dans les petites volailles (pigeons, cailles) ainsi qu’Oeuf landais ont été appréciées. Ainsi, la maison-mère des volailles et œufs fermiers de Loué et des Landes renforce encore son offre sur des marchés porteurs.

A l’international, on pardonne au groupe son « année décevante » en Espagne au vu de son redressement en Pologne, pays à l’origine de 85 % du CA de l’année. Renseignement pris auprès du Conseiller en communication financière du groupe, Actifin, une réorganisation est en vue en Espagne tandis que les ventes sont portées en Pologne par un « mix produits » adéquat et une consommation tonique. En vertu de quoi le groupe se fixe comme objectif un résultat opérationnel courant de 2 M€ en 2007-2008 à l’international.

Enfin, les analystes font confiance aux déterminations du « spécialiste européen du frais » à conserver les 3 clés de son développement : approfondissement du mix produits, développement des marques leader (Le Gaulois, Loué, Landes) et maintien d’une forte présence médiatique. La réussite de la marque Le Gaulois, explique un analyste d’Actifin, qui représente des produits 100 % français et bénéficie d’une forte notoriété, montre que le groupe a peu à craindre des découpes du Brésil ou de Thaïlande. De même, LDC est capable de redresser l’image de la dinde, espèce dont il est le principal producteur.

Pas de quoi douter, par conséquent, de l’objectif annoncé de dépasser 12 % de croissance du résultat courant en 2007-2008 sur le pôle volailles.

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