Volailles Label : le Gers a remonté la pente
L'épisode de l'influenza aviaire de 2006 s'est traduit par une baisse d'environ 30 % des volumes de production de la filière poulets du Gers, sur le premier semestre de l'année. Chez les producteurs, la crise a été synonyme de réduction des mises en place, d'allongement des vides sanitaires et de baisse importante du revenu. Dans les abattoirs Gastronome et Laporte, qui se partagent l'activité, des plans sociaux ont été mis en place, le stock de viande congelée a augmenté et les résultats économiques ont sensiblement baissé. «Si nous avons pu résister, c'est notamment grâce à l’appui du Conseil général du Gers qui a répondu spontanément à nos difficultés, en octroyant une aide exceptionnelle de 100 000 euros pour renforcer l’image des volailles du Gers, témoignait Christian Laforêt, président d'Avigers, association avicole du Gers, lors de l'AG qui s'est tenue le 6 avril. Quant au Conseil régional de Midi-Pyrénées, il nous a permis de dégager des stocks de poulets fermiers surgelés, en direction des œuvres caritatives, et de communiquer par affichage 4X3 et dans la presse magazine grand public.»
Un deuxième semestre plus favorable
Le deuxième semestre 2006 a heureusement été plus favorable et la reprise de la consommation a permis de limiter la baisse de production à 6,7 % sur l'année. Avigers a ainsi totalisé 6,085 millions de volailles fermières sous label et s'est fixé pour objectif de revenir, en 2007, aux volumes de 2006, soit à 6,5 millions. «Mais cette embellie du marché ne doit pas cacher le fait que nous connaissons depuis cinq ans une forte érosion de notre parc de bâtiments, due en particulier à la forte baisse des marges à la production, précise Christian Laforêt. Dans les mois à venir, cette situation risque de provoquer des difficultés pour répondre à la demande des abattoirs et pourrait entraîner un affaiblissement des outils industriels.» Les producteurs étaient encore 500 en 2004 ne. Ils ne sont plus que 400 en 2006 et le CA de la filière est passé de 33 à 32 millions d’euros entre 2004 et 2005, pour 6,5 millions de volailles label, et à 30 millions d’euros en 2006.
La filière s'interroge ainsi toujours sur la place que la marque Gers peut espérer trouver parmi les autres productions du groupe Gastronome, son partenaire commercial. Les négociations sont en cours. Quoi qu'il en soit, cela ne l'empêche pas de poursuivre les campagnes de communication qui font son originalité. En 2007, le lien humain et les producteurs seront à l'honneur.